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Après une interruption d'une journée, l'Assemblée nationale constituante (ANC) tunisienne a repris, mardi soir, ses travaux en plénière pour débattre, de nouveau, de certains articles, déjà, adoptés et qui ont fait l'objet d'amendements Le clou de la soirée fort tumultueuse était le "fameux" article "six" relatif à la liberté de conscience et interdisant l'accusation de mécréance sans aucune référence au "sacré". L'Assemblée y est retournée sous la pression exercée par certains députés islamistes et de dignitaires religieux. En effet, un amendement y a été introduit pour assurer l'équilibre souhaité et la nouvelle version interdit toute "atteinte au sacré". À la lecture de l'amendement par le rapporteur général, l'enceinte s'est enflammée, ce qui a amené la présidente à lever la séance pour calmer les esprits et permettre aux députés d'approfondir les consultations. Toutefois, la suspension des travaux pendant plus d'une heure n'a pas été suffisante aux députés pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments. Les prises de bec ont repris de plus belle entre des députés qui ont donné une image terne au peuple qui ne croit plus en cette Assemblée. Encore une fois, la séance a été levée au milieu d'un chaos qui va, désormais, "crescendo". Un autre article d'une grande importance, et dont on attendait le réexamen, n'a pas été évoqué, faute de temps. Il s'agit de l'article 73 relatif aux conditions de candidature à la magistrature suprême. Au moment de son adoption, lundi soir, une députée (élue des Tunisiens à l'étranger) a surpris l'assistance en levant les bras en signe de victoire à la manière des scènes qu'on rencontre dans les stades de football alors que les mécontents ont franchi le seuil de la tolérance pour fouler au pied des exemplaires de la Constitution qu'ils tenaient en main. C'était trop tôt, car cet article a été l'objet d'un amendement obligeant le candidat binational à la présidence de la République à abandonner sa nationalité étrangère avant de déposer sa candidature et non plus en cas d'élection comme stipulé auparavant. Cet article prévoit, aussi, que le candidat doit être âgé de 35 ans au moins, sans limite maximale. Pour certains députés, cet article a une couleur plus politique que juridique. Selon eux, c'est du "sur mesure" et certaines parties ont fait les "yeux doux" à deux personnalités potentiellement candidates à ce poste, à savoir le président de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi pour l'âge, et Hachemi Hamdi, binational basé à Londres.Outre ces députés, le tout Tunis en parle tout en condamnant de telles pratiques de la part d'une assemblée appelée à légiférer pour l'avenir et non pour l'immédiat.K. A.NomAdresse email




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