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En milieu de semaine, si tout se passe bien, les Tunisiens pourront pousser un ouf de soulagement... À moins que la Constitution dans sa version finale ne soit pas adoptée aux deux tiers, au cours de sa première lecture. Grâce aux concessions faites suite aux entêtements des uns et des autres, les députés sont tout de même parvenus à des compromis qui sonnent comme une victoire pour les uns et comme un coup de massue pour les autres. Le parti Ennahda au pouvoir, contraint de faire des concessions, parfois sur des questions qu'il peut qualifier "de principe" (vis-à-vis des militants et de la base électorale), y laisse quelques plumes. Certains assimilent cette façon de faire à une volonté de faire oublier le congrès "camouflé" de la confrérie des Frères musulmans qui se tient à Tunis, loin de toute médiatisation. En tout cas, vendredi dernier, 4 députés (Farah Nsibi, Khalid Belhaj, Kaouther Ladgham et Ahmed Smîi) ont présenté leur démission du bloc islamiste. Dans le même sillage, la date butoir du samedi 25 janvier 2014 obligera Mehdi Jomâa de révéler la formation de son gouvernement et de solliciter la confiance de l'Assemblée nationale constituante. Ceci dit, l'opinion publique continue à naviguer à vue quant aux ministres qui feront partie du cabinet tant attendu. Le nouveau Premier ministre poursuit encore ses consultations avec les personnalités qu'il rencontre quotidiennement, sans laisser filtrer la moindre information officielle et laissant aux médias le soin de révéler ce qu'ils considèrent comme le prochain gouvernement des compétences. Jusque-là, les listes pullulent que les Tunisiens découvrent chaque jour sur les réseaux sociaux de nouveaux noms et prennent connaissance de l'éventualité de la présence dans le gouvernement à venir de personnalités que personne n'est en mesure de reconnaître, surtout ceux appartenant à la catégorie des élites exerçant à l'étranger. Seulement, il y a des noms qui reviennent dans presque toutes les listes à l'instar du magistrat Ghazi Jribi, ancien président du tribunal administratif, Habiba Chaâbouni, pressentie pour le ministère de la Santé et René Trabelsi, un juif donné comme étant le favori n°1 pour occuper le portefeuille du Tourisme. Les observateurs et les analystes ne manquent pas de relever le discours que tient Mehdi Jomâa à Lotfi Ben Jeddou, alors que ce dernier est fragilisé par deux bévues fatales.La première concerne la manière avec laquelle ses services ont traité la note de la CIA relative aux menaces réelles d'assassinat du martyr Mohamed Brahmi. La deuxième est beaucoup plus récente et concerne sa position ambiguë sur le congrès tenu à Tunis par la confrérie des Frères musulmans, et son affirmation qu' "il n'est pas au courant".I. O.NomAdresse email




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