Tunis met les pieds dans le plat sahélien Terrorisme

Près de 50 personnalités de premier plan dont Djibril Basolé, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Ahmedou Ould Abdallah, l'ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères et représentant spécial du SG de l'ONU, Kabine Komara, ancien Premier ministre guinéen, Marou Amadou, l'actuel ministre nigérien de la Justice, se retrouveront, aujourd'hui, à Tunis, pour une conférence sous le thème : « Situation au Sahel Sahara et acteurs extérieurs ». Initiée par le Centre de réflexion sur la sécurité dans la région Sahel Sahara, un Think Tank mauritanien, elle offrira un cadre aux politiques et diplomates des pays du champ pour échanger « franchement et librement » avec des représentants des institutions internationales (Nations unies, Union africaine, Union européenne) et des géostratèges. Et sur le rôle des acteurs extérieurs dans la crise du Sahel, dont le démembrement du Mali ne serait, selon les organisateurs, que l'aspect le plus visible et sur les voies et moyens qu'ils doivent emprunter « en urgence » pour accroître leur coopération s'ils veulent préserver la stabilité de la région et rester maîtres de leur destin. Selon Ould Abdallah, le président du Centre, cette rencontre, qui prendra fin demain, donnera lieu probablement à des débats de fond sur le présent et l'avenir de cette vaste région où sévissent des groupes terroristes affiliés au réseau al Qaïda. De l'avis des experts conviés à cette conférence, la situation risque de susciter, voire d'encourager, les conflits tribaux et ethniques. Comme pour « contourner » cette fatalité, les participants proposeront aux responsables politiques des pays du champ des pistes de réflexion qui penchent sur une approche collective et tordent le cou à l'interventionnisme étranger porteur d'un risque majeur : une internationalisation du conflit dans un premier temps, et une déstabilisation de toute la région dans un second temps. Selon le président du Centre, les travaux de cette conférence donneront lieu à une publication.