Du 7 au 14 de ce mois, la Protection civile a recensé 150.000 estivants ayant fréquenté les 43 sites autorisés à la baignade de la wilaya de Tipasa. Certes, l'affluence a chuté par rapport à la semaine d'avant, mais il n'en demeure pas moins, que de nombreux citoyens préfèrent passer leurs journées pendant le mois de Ramadhan sur les plages. En ce dimanche 14 juillet, la plage mythique de Chenoua n'était pas comme à son habitude noire de monde, mais elle n'était pas pour autant boudée par ses amoureux. Sur son sable doré qu'enlaidissent à certains endroits des bouteilles et des sacs en plastique, on distingue des parasols où les estivants affalés sur des chaises longues ou carrément étendus sur des serviettes tentent tant bien que mal de tuer le temps. Il est 15h00 et il reste encore 5 longues heures pour la rupture du jeûne. « Je viens juste de m'installer et je compte rester ici jusqu'à 19h00. Pendant ces quatre heures, j'aurais peut-être la chance de boucler un chapitre du tome1 du livre « Chronique de Tabari ». C'est vraiment passionnant et il n'y a pas un endroit plus beau pour s'adonner à la lecture comme la plage durant le mois du Ramadhan, car elle est plus au moins vide de monde. C'est l'environnement idéal » estime Hamid . Pour Nabil, le motif de sa venue à Chenoua est tout à fait autre. « Je n'ai pas le choix. J'aurais préféré rester à la maison pour piquer une petite sieste, mais face aux supplications de mes enfants j'ai fait l'effort de venir et les surveiller pendant qu'ils nagent. D'ailleurs je n'ai même pas le droit de faire un petit somme. Je dois être vigilant tout le temps pour éviter qu'ils se blessent ou au pire se noyent » confie-t-il avec un brin de colère. Et d'ajouter : « j'aimerais bien piquer une tête mais un Imam m'a dit que nager peut compromettre le jeûne si on ne fait pas très attention ». Pour Amar, un habitant de la banlieue ouest d'Alger, ce problème ne se pose pas. « L'astuce est de garder constamment la tête hors de l'eau. Pour y parvenir, il ne faut pas trop s'éloigner du rivage » conseille-t-il. Ainsi on passe sa journée à Chenoua et ainsi on admire le temps qui s'écoule en attendant l'appel à la prière d'El Maghreb, bercé par le doux son des vagues que la brise marine se charge de répandre mélodieusement.
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Posté Le : 21/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A L
Source : www.horizons-dz.com