Algérie

Trump choque le monde



Déjà en 2016 lors de sa campagne présidentielle, Donald Trump aurait tenu des propos insultants sur l'Afrique en déclarant que «(l'Afrique) doit être recolonisée pour un siècle, parceque les Africains ne connaissent rien au leadership»Le président des Etats-Unis Donald Trump s'est emporté jeudi lors d'une réunion avec des parlementaires à la Maison-Blanche sur l'immigration qualifiant, selon le Washington Post, plusieurs nations africaines ainsi qu'Haïti de «pays de merde».
Le milliardaire républicain recevait dans le Bureau ovale plusieurs sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l'accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l'accord permettrait d'éviter l'expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux Etats-Unis. «Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici'», a demandé le président Trump lors des discussions, selon le quotidien qui cite plusieurs sources anonymes. Selon elles, l'homme d'affaires devenu président faisait référence à des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti et au Salvador, expliquant que les Etats-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il a rencontré la Première ministre la veille.«Pourquoi avons-nous besoin de plus d'Haïtiens'», aurait encore demandé le président, selon le quotidien. De son côté, le New York Times, qui fait état également des mêmes propos du président, citant des participants non identifiés à la réunion, avait rapporté en juin dernier que Donald Trump avait assuré lors d'une autre réunion sur l'immigration, que les Haïtiens «ont tous le sida». La Maison- Blanche avait démenti. Toujours de même source, les sénateurs présents ont été déconcertés par ces propos. Membre du Congrès, le démocrate Luis Gutierrez a réagi en déclarant: «Nous pouvons dire maintenant avec 100% de certitude que le président est un raciste qui ne partage pas les valeurs inscrites dans notre Constitution». Sa collègue républicaine Mia Love, d'ascendance haïtienne, a jugé pour sa part «désobligeants» et «clivants» les propos présidentiels et demandé des excuses. «Cette attitude est inacceptable de la part du chef de notre nation», a-t-elle déclaré dans un communiqué. La Maison- Blanche n'a pas nié que le président américain a tenu ces propos. «Certaines personnalités politiques à Washington choisissent de se battre pour des pays étrangers, mais le président Trump se battra toujours pour le peuple américain», a souligné un porte-parole de l'exécutif, Raj Shah, dans un communiqué. «Comme d'autres nations ayant une immigration fondée sur le mérite, le président Trump se bat pour des solutions durables qui renforcent notre pays en accueillant ceux qui contribuent à notre société, font croître notre économie et s'assimilent à notre grande nation», a-t-il poursuivi.
Les parlementaires étaient présents pour évoquer les discussions entre les responsables des deux partis pour encadrer le sort des «Dreamers», les jeunes bénéficiaires du programme appelé Daca (Deferred Action for Childhood Arrival), hérité de l'administration Barack Obama. Les négociations sont ardues entre la Maison- Blanche et les parlementaires sur ce projet. En septembre, le président Trump a abrogé le programme qui a permis à 690.000 jeunes, entrés illégalement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants, de travailler et d'étudier en toute légalité en les protégeant de l'expulsion. Il a donné jusqu'au 5 mars au Congrès pour trouver un compromis. Réagissant aux propos de Trump à l'encontre de plusieurs nations africaines et de Haïti qu'il a qualifiés de «pays de merde» lors d'une réunion à la Maison-Blanche, rapportés par les médias, l'ONU a jugé qu'ils étaient «choquants», «honteux» et racistes''. «Si c'est confirmé, il s'agit de commentaires choquants et honteux de la part du président des Etats-Unis. Désolé, mais il n'y a pas d'autre mot que 'racistes''», a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève. «Ce n'est pas seulement une question de vulgarité du langage», a-t-il relevé, indiquant qu'il n'était pas tolérable de dénigrer de la sorte des nations et des continents entiers en les appelant «pays de merde» et de considérer que leur «population entière, qui n'est pas blanche, n'est pas la bienvenue». Ces propos montrent le «pire côté de l'humanité, en validant et encourageant le racisme et la xénophobie», a-t-il asséné.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)