Algérie

Trump a de grandes divergences de vue avec le monde



En allusion au retour des sanctions américaines contre l'Iran, le magazine américain The Atlantic indique que le problème de Trump ne se limitait pas à l'Iran, mais qu'il avait de grandes divergences de vue avec d'autres pays du monde.Dans un article intitulé " Trump passe d'une menace à l'autre contre l'Iran et les autres pays du monde ", le site web américain The Atlantic a écrit: " Malgré le retrait de Donald Trump de l'accord nucléaire de 2015 et le rétablissement des sanctions anti-iraniennes, le président américain a menacé aussi bien l'Iran que le monde entier. Dans la nuit de lundi à mardi, il a publié un tweet dans lequel il a lancé un avertissement aux pays qui continueraient à faire des affaires avec l'Iran.
" Les sanctions iraniennes ont été officiellement rétablies. Ce sont les sanctions les plus fortes jamais imposées, et en novembre, elles augmenteront jusqu'à un autre niveau. Quiconque faisant des affaires avec l'Iran, ne fera PAS d'affaires avec les Etats-Unis. Je demande la PAIX MONDIALE, rien de moins ", a tweeté Donald Trump. D'après The Atlantic, cela ouvrirait un nouveau front dans la bataille économique des Etats-Unis contre les Européens, qui ont préservé l'accord sur le nucléaire iranien (PGAC), sans parler de nombreux autres pays du monde déterminés à faire des affaires en Iran. Il y a déjà de profondes divergences entre les Etats-Unis et les autres parties de l'accord - la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie, le Royaume-Uni et l'Union européenne - sur une série de questions qui dépassent le cadre du PGAC: le commerce et les tarifs douaniers (Chine et UE), les dépenses de défense (membres de l'UE de l'OTAN), le changement climatique (Chine, Russie et l'UE) et les sanctions (Russie).
Bien que l'administration Trump considère que ses désaccords sont bien distincts de la question du nucléaire iranien, les pays pris à partie estiment qu'ils émanent directement des relations tendues des Etats-Unis avec le monde.
The Atlantic poursuit que les entreprises américaines et les plus grandes sociétés étrangères quitteront l'Iran sous la menace des sanctions, mais les petites entreprises américaines peu exposées pourraient continuer à saisir des opportunités sur le marché iranien sans que les sanctions ne fassent effet.
" En effet, les sanctions de l'administration Trump, aussi fortes soient-elles, sont très différentes de celles de l'ère Obama et n'auront probablement pas le même impact, principalement parce qu'elles ne sont pas soutenues ", note l'article.
Malgré l'appel lancé par Donald Trump à des négociations, Téhéran a annoncé qu'il refusait de dialoguer avec un pays qui s'est retiré de l'accord nucléaire de 2015. Le président iranien avait jugé " insensée " l'idée de négocier avec les Etats-Unis qui s'apprêtent à rétablir les sanctions contre Téhéran, aggravant ainsi le pays de difficultés économiques.
Dans un entretien télévisé à quelques heures du rétablissement de ces sévères sanctions, Hassan Rohani a accusé Washington de " vouloir lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et susciter la zizanie " parmi les Iraniens.
" Si vous êtes un ennemi et vous poignardez quelqu'un avec un couteau, et ensuite vous dites que vous voulez négocier, la première chose à faire, c'est de retirer le couteau ", a déclaré de son côté Hassan Rohani. Il a par ailleurs précisé que son pays " a toujours été favorable au dialogue ", mais que les Etats-Unis devaient d'abord prouver leur bonne foi. " Comment peuvent-ils prouver qu'ils sont dignes de confiance ' En revenant simplement dans le PGAC ", a-t-il souligné.
Plus loin, The Atlantic mentionne les relations de l'Iran avec d'autres pays dont l'Inde, la Turquie, le Japon et la Chine, qui sont d'importants clients du pétrole et de l'énergie iraniens. Donc, difficile pour les Etats-Unis de les convaincre d'abandonner leurs transactions pétrolières avec Téhéran.
La Russie et l'Iran sont des alliés en Syrie et ont pratiquement réussi à mener Bachar al-Assad à la victoire dans la guerre contre les terroristes. Quant à la Chine, elle est le plus grand importateur de pétrole iranien et a placé d'importants investissements dans le domaine de l'énergie et des infrastructures en Iran.
En somme, l'efficacité des sanctions US contre l'Iran est douteuse et la décision de " réduire à zéro les exportations du pétrolière est tout sauf réaliste ".


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