Les Algériens jusqu'en 2015/2016 ont été largement épargnés par la crise économique mondiale de 2007 née aux Etats Unis, à la suite de l'émergence d'une économie artificielle, largement basée sur le crédit en direction des ménages qui ne gagnaient pas assez d'argent pour rembourser leurs dettes.S'en est suivi un effondrement du système bancaire, et des compagnies d'assurance, pas seulement puisque l'industrie en pâtira, ainsi que d'autres secteurs, faute non seulement de liquidités, mais de réformes sur les titrisations à consentir en respect des fonds propres appartenant aux banquiers . La crise a eu des impacts sur l'emploi avec des licenciements parfois massif ; elle favorisa les délocalisations d'entreprises pourtant pour certaines florissantes pour chercher a tout prix la rentabilité. Cette crise majeure que d'aucuns n'avaient hésité à comparer avec celle désormais historique de 1929 à permis de dévoiler au grand jour, que les pays technologiquement avancés vivaient eux aussi à crédit, et étaient englués dans des dettes qu'ils ne pourront rembourser qu'au prix de réformes structurelles insoutenables pour les populations. La Grèce qui vit depuis 2010 sous perfusion soit côté FMI, soit par l'achat par les banques publiques de bons de trésor de cet Etat, n'est jamais arrivé malgré des régimes d'austérité extrêmement sévères pour la population à sortir la tête des sables asphyxiants de l'endettement. La dette publique était de 171% du PIB, en 2011, et de 177,1% en 2014. Les taux d'intérêts en raison des risques de non remboursement n'ont cessé d'augmenter, au point de devenir insoutenable. D'une dynamique certaine de son économie quelques années auparavant, la Grèce a fini par boire du fiel jusqu'à la lie. Si l'Algérie, veut éviter ce qui se passe actuellement au Venezuela qui souffre de pénuries de toutes sortes, y compris en produits alimentaires, en médicaments et comble d'hérésie, en carburants qu'il doit importer pour cause de non paiement, pour le pays possédant les réserves en hydrocarbures les plus importantes du monde, notre pays doit absolument réguler son commerce extérieur, en éliminant des importations superflus dont la saignée sur les réserves de change ont fait des dégâts considérables. Au rythme actuel l'Algérie risquerait à brève échéance de connaître la banqueroute, et de n'avoir d'autres choix que de se soumettre aux implacables lois du système financier mondial. Les algériens qui ont encore en arrière goût les diktats du FMI, des banquiers et des plans d'ajustement structurels résultants de la crise des années 90 n'ont nullement l'intention de revenir en arrière pour revivre des temps aussi difficiles. Le gouvernement, quoique tardivement, vient de prendre de sages décisions en limitant, voire en interdisant, l'importation de produits non essentiels. L'Algérie doit parvenir au moins à équilibrer le paiement des importations par les exportations.
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Posté Le : 24/03/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar KHELIFI
Source : www.lnr-dz.com