Trouver des mécanismes pour la commercialisation du tapis

Les participantes au salon régional du tapis traditionnel, qui se poursuit dimanche à Laghouat, ont mis l'accent sur le soutien à apporter à la femme artisane à travers la mise en place de mécanismes à même de faciliter la commercialisation de leurs produits d'artisanat.Khoudja Noura, propriétaire d'un atelier de tapisserie à Béjaïa, a soulevé le problème de la commercialisation et la difficulté de déplacement comme étant des obstacles entravant le développement de ce segment (tapisserie) dans la petite Kabylie.
Elle a préconisé, pour cela, la création, dans chaque wilaya, de centres spécialisés dans la tapisserie ou l'affectation de locaux commerciaux au profit des tisserandes, susceptibles de leur permettre d'écouler leurs produits d'artisanat.
Une autre exposante, Benali Oumhani de la wilaya de Djelfa, a imputé le faible engouement sur les produits de tapisserie au manque de publicité et de manifestations susceptibles de servir de cadre à la commercialisation des articles de l'artisanat.
Le même avis est partagé par Ouled Said Aicha, de la wilaya de Ghardaïa, qui a estimé que "les tapissiers, qui se heurtent généralement au problème de la commercialisation, sont en quête d'un soutien financier suffisant et de rencontres d'échange pour la promotion de cette filière artisanale".
"Dans l'optique de préserver ce segment de l'artisanat traditionnel, un élément de la diversité culturelle et du riche patrimoine du pays, il s'avère nécessaire d'introduire la tapisserie dans la nomenclature des filières de la formation professionnelle et de la formation de la femme au foyer", a suggéré Ouled Said.
Initié par la chambre de l'artisanat et des métiers de Laghouat,ce salon régional, ouvert le week-end dernier, avec la participation d'une cinquantaine d'artisans, issus de sept wilayas du pays, a drainé un public nombreux, notamment la gent féminine.