Algérie

Troubles à l?ordre public



Vague de contestations à Tlemcen Une trentaine de jeunes ont été interpellés, avant-hier à Aïn Tellout, puis déférés au procureur de la République de Ouled Mimoun, après les troubles qui ont ébranlé cette région déshéritée. Tlemcen. De notre bureau Hier, d?autres violentes protestations ont éclaté dans l?agglomération frontalière de Zouïa, à 25 km de Maghnia. Après les violents heurts dans la bourgade de Tajemout, puis vite entraînés à Aïn Tellout, à 45 km du chef-lieu de wilaya, pour protester contre le manque d?eau et les routes dégradées, des revendications vite élargies à d?autres carences sociales, hier c?était au tour des citoyens de la commune de Zouïa, daïra de Beni Boussaïd, à 25 km de Maghnia, de sortir dans la rue, incendiant des pneumatiques et obstruant avec des branchages et de grosses pierres toutes les issues, rendant le territoire de cette daïra frontalière inaccessible. « Imaginez, il existe 64 puits forés par des Chinois, ce qu?on appelle le couloir ouest, pour l?alimentation des daïras de Nedroma, Bab El Assa et Marsat Ben M?hidi, et nous, nous n?avons pas d?eau ! Certains d?entre nous n?ont pas vu dans leurs robinets ce produit vital depuis plus d?un mois. N?est-ce pas bizarre ? Pour paraphraser un proverbe, nous disons que nous sommes des cordonniers mal chaussés. Mais l?eau n?est pas le seul manque chez nous, regardez bien dans quel état est notre village », crient, révoltés, des émeutiers. Vers 11h, une délégation de la wilaya, conduite par l?inspecteur général, s?est déplacée sur les lieux, mais les manifestants demandaient la présence du wali. Peine perdue. Une heure plus tard, des renforts de la Gendarmerie nationale de Maghnia, ensuite les éléments du groupement d?intervention et de réserve de Koudia (Tlemcen) étaient sur les lieux. Ces derniers ont rouvert la route menant à Maghnia, mais n?ont pas complètement réussi à mettre fin à ces attroupements. En ce sens que les émeutiers dont la colère montait au fil des minutes jouaient au chat et à la souris avec les services de sécurité. Jusqu?à 14h, hier, les éléments de la protection nationale n?avaient enregistré aucun blessé ni de dégâts matériels, comme, selon nos sources, aucune personne n?a été interpellée. Enfin, cette vague de contestations (Sebdou, Aït Tellout et Zouïa) a été enclenchée fin août et se poursuit à ce jour. « Avec tous les moyens alloués à notre wilaya dans le cadre du développement, nous vivons toujours à l?ère du début de notre indépendance », indiquent, en colère, les manifestants.


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