Algérie

Trop de déchets



C'était promis et juré. Benchikha, le nouvel entraîneur avait annoncé la couleur: l'EN allait jouer l'offensive contrairement à celle qui était sous les ordres de Saâdane. Mais, de la parole aux actes, il existe des paramètres non maîtrisables. Il n'est pas question de critiquer un entraîneur qui a accepté de prendre les rênes d'une formation en plein doute après ses prestations lors du Mondial et lors du match amical face au Gabon. Benchikha n'a pas le temps de préparer convenablement l'effectif mis à sa disposition après la défection de six titulaires.

 A défaut, il a fait appel à la volonté des joueurs. Sur le vu de la première mi-temps, son discours n'a pas eu de suite sur le terrain. Certes, on doit prendre en compte les conditions de cette rencontre, à savoir l'état du terrain, l'humidité, la guerre psychologique entamée par les Centrafricains dès l'arrivée des Algériens et également la volonté des hommes d'Accorsi d'accrocher un mondialiste à leur tableau de chasse. Mais force est de reconnaître qu'il y a eu trop de déchets dans cette équipe nationale. Les défenseurs n'ont pas affiché la sérénité désirable et n'étaient-ce les exploits répétés de Mbolhi, les locaux auraient mené au score à la mi-temps. On a remarqué qu'il y avait trop d'espaces entre le milieu et le secteur défensif. Et cette absence de liant n'a pas été sans conséquence puisque les Centrafricains ont monopolisé le ballon grâce à une meilleure occupation du terrain. Il y a bien eu deux tentatives algériennes du côté gauche, mais sur les centres aériens, il n'y avait personne à la réception pour inquiéter le portier local. Rien de nouveau en seconde période, puisque les mêmes erreurs se sont répétées. Djebbour a bien eu cette occasion à la suite d'une passe en profondeur de Ghezzal. Mais au lieu de dribler le gardien comme il en avait la possibilité, il a tiré à côté. Dans les dix dernières minutes, l'équipe nationale s'est écroulée.

 Compte tenu des parades de Mbolhi, le nul aurait été déjà un bon résultat. Mais deux attaques des Centrafricains ont crucifié cette équipe nationale dont on attendait mieux même si elle était privée de la présence de plusieurs titulaires. Ceux qui, comme Abdoun, réclamaient du temps de jeu, ont montré leurs limites. Car, lorsqu'on perd des duels et qu'on ne soigne pas la relance, on s'expose à une sanction. Les remplaçants, lancés tardivement dans le bain à notre avis, n'ont pu influer sur le cours de cette rencontre remportée par la nation classée 172ème sur son homologue algérienne, 38ème du bilan mensuel FIFA. Ainsi donc, avec une défense peu sûre et très perméable sur son flanc gauche, un milieu quasi absent et qui n'a pas joué son rôle et une «attaque» toujours aussi amorphe, l'équipe nationale d'Algérie ne pouvait espérer un autre résultat, un résultat sanction qui s'est avéré favorable à l'équipe la plus volontaire et la mieux organisée, à savoir celle du RCA.




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