Réalité - L'enseignement des langues étrangères dans plusieurs régions du pays demeure le maillon faible de l'éducation nationale.
Manque d'enseignants, dégradation du niveau des élèves à cause d'un enseignement «inefficace», inadéquation des programmes avec les besoins de formation, inconscience ou complicité tout court des responsables des établissements scolaires sont, entre autres, les problèmes qui caractérisent l'enseignement des langues étrangères à travers plusieurs localités surtout dans plusieurs régions reculées notamment dans le Sud et les Aurès. Car, si ce phénomène ne concernait que les régions de Grand Sud auparavant, aujourd'hui, il connaît d'autres proportions pour toucher même les wilayas du Nord dont la capitale bien sûr.
Bien que l'enseignement de la langue française dans les paliers primaire, moyen et secondaire et celui de l'anglais au moyen et au secondaire soient obligatoires, plusieurs élèves, n'ont malheureusement pas les mêmes chances pour apprendre convenablement les langues de Molière et de Shakespeare à l'école de la République, censée offrir les mêmes conditions et assurer l'égalité des chances d'apprentissage et de réussite pour tous les enfants.
Aujourd'hui, le résultat des années de «négligence» est bien là : beaucoup d'élèves accèdent à des paliers supérieurs sans avoir bénéficié, aux paliers inférieurs, d'un «enseignement dense et de qualité».
Pis encore, même l'université est touchée par ce phénomène inquiétant, car c'est elle qui reçoit ces élèves. D'après plusieurs observateurs dont des enseignants, il y a des étudiants, notamment les nouveaux bacheliers, qui arrivent sur les bancs de l'universités sans une maîtrise optimale des langues étrangères surtout le français qui demeure la langue d'enseignement dans les sciences expérimentales et techniques à l'université .
Si la non-maîtrise de la langue de Shakespeare par de nombreux élèves et étudiants algériens peut être expliquée dans le contexte algérien, bien sûr, par des facteurs liés à l'entourage, à la culture et à l'histoire, la baisse du niveau en langue française demeure une véritable problématique, une «énigme» selon certains observateurs. Le français demeure incontestablement la langue de travail dans de nombreuses sphères, surtout dans l'industrie et l'économie et une langue d'enseignement à l'université dans plusieurs spécialités, on trouve aussi la langue française dans les médias surtout dans la presse écrite avec l'existence de plusieurs quotidiens francophones' Mais malgré cela, c'est la décadence.
Cela dit, l'entourage immédiat joue également un rôle prépondérant. Ainsi, on ne peut échapper au facteur sociologique, puisque le territoire de l'Algérie est immense et le degré de l'utilisation du français, par exemple, diffère d'une région à une autre.
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Posté Le : 01/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com