Algérie

Trop d'insuffisances dans les réalisations


Que sont devenus les 2.500 nouveaux projets touristiques lancés en 2016, dont des complexes et des villages touristiques pour assurer 120.000 nouveaux lits à l'horizon 2017 ' A l'exception de quelques dizaines, majoritairement concernés par des travaux de réhabilitation, les autres projets tournent au ralenti ou livrés à l'abandon. Fin 2019, on en est à peine à 20.000 alors que le ministère en charge du secteur avait parlé d'un objectif de 24 millions de touristes à attirer en Algérie à l'horizon 2025.La cacophonie est générée par des cadres dirigeants incompétents. Par également, des instructions venant «d'en haut» à appliquer sans se poser des questions. Dès 2014, sous l'impulsion de la présidence, l'on avait joué la carte des équipements industriels. Ce qui a provoqué l'intéressement des opérateurs étrangers.
Notamment les français qui, via la Chambre de Commerce et d'Industrie algéro-française se sont frottés les mains. C'est que leurs partenaires algériens se sont déjà signalés par leur intéressement à signer des chèques à blanc synonymes de marchés juteux.
S'y mêlent des contrats d'importation de matériels et équipements industriels agroalimentaires. Selon la même source, ils représentent au moins 17.000 entreprises et génèrent plus de 140.000 emplois avec une forte croissance depuis 15 ans, notamment dans les filières céréales, lait, eaux et boissons. Egalement cités 20 projets intégrés dans le secteur de la pétrochimie. Ils doivent être réalisés d'ici 2024 avec pour ambition de mettre sur le marché quelque 2,5 millions de tonnes de produits pétrochimiques. Il y a l'acquisition plus que douteuse d'autres types de matériels à payer par le Trésor public algérien sans vérification préalable de la qualité et de la fiabilité.
Il faut dire que rien, au préalable, n'avait été fait pour apprécier la chaîne des valeurs, liens et compétences de l'audit humain de la diaspora et des ressources naturelles par les scientifiques résidents puisque connaissant le terroir. D'où cette absence de réaction à l'annonce des arrestations, interpellations et présentations devant les magistrats des plus hauts cadres dirigeant du pays dont Youcef Yousfi. Ce qui justifie les nombreuses questions des citoyens sur l'enveloppe financière de 8.000 milliards DA censés avoir été engagés de 2002 à 2018 par le ministère de l'Industrie et des Mines Youcef Yousfi pour développer son secteur.
Ces questions sont sur toutes les lèvres. Il y a de quoi au regard du nombre très réduit des réalisations d'infrastructures. Ce dossier devrait revenir à l'actualité au lendemain des funérailles officielles du défunt général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire. Il le sera avec la convocation à la barre des accusés des mis en cause dont Youcef Yousfi (ex-ministre de l'Énergie, Mines, Affaires étrangères). Il est poursuivi pour «octroi d'indus avantages lors de l'attribution de marchés publics et de contrats en violation des dispositions législatives», «dilapidation de deniers publics», «abus de pouvoir de fonction et conflit d'intérêts».
C'est que les experts et les techniciens avaient alerté à maintes reprises Youcef Yousfi sur l'absence d'un plan stratégique. Un outil qui aurait permis à l'Etat de disposer d'une base de données, maîtriser ses capacités et celles de notre diaspora et se fixer un objectif. Cet ancien ministre qui n'avait pas pu reculer sous la pression de la «issaba» avait transformé l'Algérie et ses moyens financiers en banques personnelles de celle-ci et la sienne. Ce qui faisait l'affaire des dirigeants de la CCI algéro-française. Ce pourquoi, ils avaient donné l'apparence de chercher à aider l'Algérie à diversifier son économie. Notamment en l'orientant sur la production locale et l'intégration industrielle où elle ne manquait pas une occasion pour souligner l'existence de «?nouvelles possibilités d'affaires pour les importateurs algériens comme pour les investisseurs étrangers?». Pour ces derniers, huit secteurs à fort potentiel étaient à stimuler. Pour les initiateurs, il s'agissait de diversifier les sources de revenus du pays pour éviter les hydrocarbures. En parallèle, dans le milieu des investisseurs, l'on a énormément appelé à engager de nouveaux investissements dans les secteurs à forte valeur ajoutée. Tel le secteur de l'automobile à l'origine de l'implantation de plusieurs constructeurs ont les activités resteront limitées au montage. Il y a aussi les énergies renouvelables, les services ainsi que l'économie numérique et celle de la connaissance. Tous ces secteurs resteront insuffisants pour le développement de l'Algérie si l'on oubliait l'agriculture. On reconnaît qu'à ce niveau au cours des cinq dernières années, la croissance du secteur agricole a évolué. Il a atteint un rythme annuel de plus de 7% en moyenne. Energies renouvelables pour 10 millions d'euros, NTIC pour 650 millions de dollars de téléphones mobiles en 2016, industrie pharmaceutique avec 246 projets d'investissements.
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