Algérie

Trop chers les fruits et légumes !



Trop chers les fruits et légumes !
Enquête - Une étude réalisée en 2012 sur la consommation des fruits et légumes chez les adolescents oranais, a révélé que seuls 41% consomment un seul fruit par jour et 11% un fruit par mois.Les réponses franches et explicites des personnes interrogées révèlent ainsi une situation dont on parle peu ou dont on ne veut pas parler. La cherté des fruits, voire des légumes, représente l'une des principales causes de ce régime forcé. L'enquête a ciblé 65 jeunes âgés entre 12 et 17 ans qui étaient appelés à parler de leur mode alimentaire notamment du degré de consommation des fruits et des légumes Les interrogés ont répondu et ont pointé du doigt la source du problème.
Ils ont, pour la plupart, évoqué l'indisponibilité régulière des fruits à la maison en raison de leur cherté. Seuls quelques-uns ont attribué cette faible consommation des fruits et légumes à l'ignorance des bienfaits de ces produits.
L'étude révèle que 13 % des adolescents ignorent les bienfaits des fruits et des légumes dans l'alimentation quotidienne, alors que 2 % seulement les consomment pour leur richesse en fibres.
L'autre chiffre établi par le groupe de chercheurs du laboratoire de nutrition clinique de l'Université d'Oran, à l'origine de ce travail de recherche, est lié au nombre de jeunes qui n'aiment pas les légumes, soit 30 %. En revanche, 52 % des adolescents ont déclaré consommer des légumes à chaque repas et 11 % une à 4 fois par semaine. Seuls 8 % consomment des légumes crus, alors que 71 % les préfèrent en friture ou en gratin en raison du goût et de l'odeur.
Une autre enquête sur «la consommation alimentaire d'une population d'étudiants algériens», réalisée en mai 2012 par l'Université Mentouri de Constantine a démontré que 17,9 % des étudiants, des deux sexes, sont en surcharge pondérale.
Ils sont 117 étudiants, âgés entre 19 et 27 ans, à avoir accepté de participer à cette enquête qui révèle que 42 % des étudiantes et 7 % des étudiants «sont exposés à un risque sérieux» de maladies cardiovasculaires. A noter que 6 % des étudiantes ciblées présentent une obésité abdominale contre 1 % chez les étudiants. Dans les conclusions publiées par le Centre de recherche en alimentation, nutrition et santé de l'Université de Constantine «seule la consommation de corps gras et produits sucrés est corrélée positivement à l'indice de masse corporelle quel que soit le sexe».
Le questionnaire, formulé par ce même centre à l'adresse de l'échantillon estudiantin étudié dans le cadre de cette enquête, a notamment mis l'accent sur la qualité et la quantité des aliments consommés.
Il est question, dans ce cadre, des plats peu équilibrés servis dans les restaurants universitaires et de l'importance que ces établissements accordent aux programmes d'éducation nutritionnelle adaptés.
Les comportements alimentaires et leur impact sur la santé doivent, à la faveur de ces résultats, être sérieusement pris en compte à travers la vulgarisation d'une culture alimentaire en milieu scolaire. Des compagnes de sensibilisation, visant à apprendre aux jeunes à mieux se nourrir, s'avèrent être plus que nécessaires au même titre que la prise en charge des catégories sociales défavorisées pour préserver la santé des générations futures.
Enfin, une prise de conscience !
Une stratégie de lutte contre les maladies liées à l'alimentation et à la nutrition est au stade de la réflexion, selon le Dr Mohamed El Kamel Kellou. La nouvelle politique devrait se baser sur un ensemble de maladies liées à la nutrition et à l'alimentation. Recensées, ces maladies sont le diabète, l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, le cancer et l'obésité, ainsi que d'autres maladies non transmissibles. Le directeur général de l'Institut national de la santé publique (INSP) affirme que la qualité de l'hygiène alimentaire est, depuis quelques années, «une préoccupation» majeure des autorités sanitaires au regard des 5 000 cas d'intoxications alimentaires collectives enregistrées chaque année. Le Dr Kellou a, néanmoins, rappelé l'importance de l'implication de tous les acteurs dans les différents secteurs, pour une meilleure maîtrise des maladies en lien direct avec la nutrition.Selon une étude publiée récemment aux Etats-Unis, le risque des maladies cardiovasculaires est de 32 % plus bas chez les végétariens comparativement aux non-végétariens. «Dans la majorité des cas, le risque provient, probablement, des effets du cholestérol et de la tension artérielle, moins élevés généralement chez les végétariens. L'étude dévoile le rôle important de l'alimentation dans la prévention des maladies cardiaques», explique le Dr Francesca Crowe, principal auteur de cette recherche.


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