Trop chère la crevette

Pour trouver du poisson frais, il faut attendre son arrivée par la mer. En ce jour de Ramadhan, l'accostage d'un bateau de pêche attire la foule. Tout un rituel se déploie alors. L'armateur ordonne aux matelots de débarquer la marchandise du bateau. Une foule de revendeurs se forme devant le chalutier pour arracher un ou deux casiers de crevettes. Le prix est fixé à  21.500 DA l'unité. Trop cher ! Mais durant cette journée, deux chalutiers seulement sont sortis en mer. Les autres sont restés à  quai pour s'armer de nouveau afin d'entamer l'ouverture de la pêche annoncée le 1er septembre. «Â C'est vraiment cher, âmi Mâamar. Combien allons-nous vendre cette crevette ' »,  interpelle un marchand de poissons. «Â C'est à  prendre ou à  laisser. J'ai passé 14 heures en mer pour ramener ces quatre casiers de crevettes. Cette prise ne couvre même pas les frais du bateau », réplique l'armateur en observant que les grands bateaux de pêche espagnols autorisés à  exploiter les ressources halieutiques en partenariat, raflent tout le poisson. «Â On ne peut rien faire face à  leur armada de bateaux. Ils sont bien équipés pour en profiter au maximum », indique-t-il.