Algérie

Trop, c'est trop !



Trop, c'est trop !
Photo : Lylia M. Rien ne semble arrêter l'hécatombe sur nos routes. Les bilans de la protection civile et de la gendarmerie nationale donnent froid dans le dos. Ils n'indiquent pas une tendance à la baisse mais à la hausse. La tragédie a pris des proportions inquiétantes et s'est aggravée au point de mériter le qualificatif de terrorisme routier. Le risque de mourir des accidents est de nos jours plus élevé que celui de succomber à  toutes les maladies du  siècle.  Pas un jour ne se passe désormais sans que des morts et des blessés ne soient enregistrés aux quatre coins du pays. Le mois de ramadhan ou les vacances d'été ne sont plus les seules saisons meurtrières. Pour beaucoup d'Algériens, prendre la route  de nos jours équivaut à  un voyage risqué. Le péril est embusqué sur tous les itinéraires empruntés. Les prières accompagnent plus qu'avant tout voyageur. Hier encore, des enfants se dirigeant vers leurs classes dans la région de Tipaza ont vécu un terrible drame. Trois d'entre eux ont laissé leur vie. Les bus causent, comme ce fut le cas récemment du côté de Médéa, de Boumerdès ou d'El Malah près de Aïn Temouchent, de graves dégâts. La facture des accidents se décline en traumatismes, en handicaps et pertes financières incommensurables.Les pouvoirs publics n'ont cessé de prendre ces dernières années des mesures pour stopper cette hémorragie qui situe le pays en tête du morbide classement des accidents. Lois plus répressives en matière de retrait du permis, obligation du contrôle technique pour les véhicules. Il semble établi que l'homme est le responsable numéro un de ces actes. Pour ne retenir que l'accident d'hier, comment un chauffeur peut-il pousser l'inconscience jusqu'à rouler avec un engin lourd aux freins défaillants ' La négligence a son prix.  On peut avoir toutes les routes répondant   aux normes de circulation, dotées de la signalisation utile et nécessaire. A ce niveau, les tronçons de l'autoroute est-ouest et beaucoup de routes nationales ont connu de nettes améliorations. Sans des chauffeurs respectueux des lois et  des règlements, le permis obtenu  sans complaisance, les efforts seront vains. Force est hélas de constater que l'Algérien sur la route, conducteur ou piéton, n'est pas indemne de tout reproche. Le rapport de beaucoup d'Algériens à  la voiture est problématique. Elle n'est pas pour certains de nos compatriotes un simple outil de déplacement mais un moyen d'assouvir de nombreuses frustrations. Les passages protégés, les feux ont perdu leurs fonctions aggravant les problèmes de circulation dans les villes. Et un chauffeur stressé est un danger potentiel sur les routes. Sans desserrer l'étau sur les chauffards et la commercialisation des pièces détachées, les autorités doivent redoubler d'efforts en matière d'éducation des chauffeurs. C'est à  ce niveau que tout doit désormais se concentrer pour limiter les dégâts. Dans un premier temps, c'est l'urgence.


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