Tronçon Massinissa : Les entreprises ne se bousculent pas

En moins de trois ans, les quatre tentatives de redonner au tronçon routier Massinissa un semblant de stabilité se sont toutes soldées par des échecs cuisants. Tout juste quelques semaines après son inauguration officielle par le président de la République, ce tronçon de 3,7 kilomètres qui relie la zone industrielle Palma à l ?'immense cité Zouaghi, créé expressément pour éviter aux véhicules de pénétrer au centre-ville, a englouti des sommes faramineuses sans jamais trouver de solutions heureuses. Cet axe très important qui donne accès vers Batna, Aïn Smara, la nouvelle ville Ali Mendjeli et l'aéroport international Mohamed Boudiaf continue donc de poser de gros problèmes aux milliers d'automobilistes qui l'empruntent quotidiennement. Même si, pendant la saison estivale, la circulation y est acceptable, ce tronçon de route reste toujours un véritable guêpier pour ses usagers. Nids-de-poule, crevasses et boue ont fait que ce tronçon qui enregistre un glissement de terrain régulier est toujours impraticable mais surtout très dangereux. La direction des Travaux publics de la wilaya précise être dans l'attente de soumissions après les avis d'appel d'offres lancés pour la réfection de cette route.

Selon M. Dib Abdelhak de la DTP, il n'est pas question d'abdiquer même si ces travaux demandent une très grande technicité et un savoir-faire certain. A ce sujet, une enveloppe très conséquente, dont le montant ne sera pas communiqué pour des raisons de concurrence, a été dégagée et dès le mois de septembre, la direction des Travaux publics reviendra à la charge pour relancer les avis d'appels d'offres, aucune réponse n'ayant été obtenue pour les précédents.

Situé sur un terrain objet de glissement perpétuel, ce tronçon, selon notre interlocuteur, nécessite des travaux spécifiques que seules quelques rares entreprises sont capables de réaliser avec succès.

C'est d'ailleurs ce qui explique ce retard dans sa prise en charge. Toujours selon M. Dib, c'est l'intransigeance du cahier des charges présenté aux entreprises et dans lequel rien n'a été laissé au hasard, qui explique en partie la réticence des entrepreneurs régionaux à répondre favorablement à tous les précédents avis.