Tromperie

Même en guerre, les Libyens des U-17 ont battu leurs homologues algériens qui jouissent de la paix, et des largesses de l'Etat. Les nôtres n'ont pas fait le poids sur un terrain neutre, bien conquis par les Libyens. Cette contreperformance succède à celle des Olympiques loyalement battus par les Palestiniens dont le pays est occupé depuis la fin des années 40.Deux pays en guerre auxquels le nôtre n'a pas pu faire face malgré les moyens colossaux mis à la disposition des différentes équipes nationales. Si bien que nos voisins nous envient et avec le peu de moyens dont ils disposent, ils arrivent à nous surclasser. Cela renseigne si besoin est que la politique, si politique il y a, menée par les boss de notre football, est loin de répondre aux attentes des férus du ballon rond. Comment se fait-il qu'un pays plusieurs fois mondialiste et de surcroît financièrement aisé n'arrive pas à former des jeunes capables de battre la Libye et la Palestine ' Pourtant, il est arrivé à monter une équipe nationale, première sur le plan africain et arabe. Une tromperie que nos jeunes payent aujourd'hui et qu'ils payeront encore tant qu'ils ne sont pas sérieusement pris en charge. Derrière l'équipe nationale A, c'est pratiquement le désert, le néant. La vitrine est bien garnie, ornementée et savamment agrémentée mais derrière, cette vitrine, bien étamée, c'est le vide sidéral. Nos jeunes internationaux, livrés à eux-mêmes, ne sont convoqués que pour jouer un tour et rentrer ensuite en hibernation. Ils ne se réveilleront de leur léthargie que pour faire de la figuration et ils en ont pris goût aux éliminations au premier de toutes les compétitions officielles. La qualification des U23 aux Jeux olympiques de Rio n'est que de la poudre aux yeux car, elle est loin de refléter tout ce qui se passe dans les petites catégories où aucun travail digne de ce nom n'est entrepris pour au moins sauver la face devant plus faibles que nous. Sur le papier uniquement.