Algérie

Troisième série des leçons Mohammadiennes



Magistrale conférence sur l’Imam Malik Il est à peine besoin de dire qu’avec son organisation solide et moderne, l’autorité et les dévouements inlassables du Cheik El Hadj Mohamed Abdellatif Belkaïd, La Zaouia de Sidi Mohammed Belkaïd est bien un prestigieux institut islamique qui n’a rien à envier aux autres grands établissements islamiques du pays. De l’enseignement si divers et si vivant dispensé tout au long de l’année à la Zaouia de Sidi Mohammed Belkaïd, on en a une image complète à travers son personnel enseignant.Et comment ne pas évoquer ici la prestigieuse figure du professeur et Imam Si El Habib Benaouda ? Les Sermons du vendredi qu’il dispense depuis de longues années l’ont investi d’une considérable autorité et d’un prestige incontestable. La vitalité profonde dont est animée, cette Zaouia est due également à la présence dans ses rangs d’un grand nombre d’enseignants de premier plan parmi lesquels il s’impose de citer le jeune professeur Ahmed Maazouz, qui nous a gratifié mercredi dernier après la prière d’El-Asr d’une magistrale conférence sur l’Imam Malik et son principal ouvrage El Muwatta. La première partie de son discours fut consacrée à l’histoire d’Al Madina El Mounawara, la deuxième ville sainte de l’Islam. On sait que le prophète Sidna Mohamed (Que la paix et la bénédiction divines soient sur lui) est né à la mecque dans la maison appartenant à sa mère et située tout près de la grande mosquée. C’est aussi à la Mecque qu’il a passé ses quarante premières années. Il est admirable que c’est à partir de la Hijra (622) que l’ancienne Yatrib, c’est à dire Médine devint une ville infiniment importante. Son histoire se confond avec l’histoire de l’Islam naissant. C’est dans la mosquée El Haram An Nabaoui que se trouve le tombeau du prophète (que la paix et la bénédiction divines soient sur lui). Sous les quatre califes orthodoxes (A Rachidoun) Médine devint la capitale politique. C’est la aussi que résideront la plupart des compagnons du messager de Dieu. Mais surtout Médine devint le centre de l’exégèse du Coran et du Hadith. C’est à Médine qu’est né en l’an 93 de l’hégire (711) l’imam Abouabdallah Malik Ben Anes Ben Malik. D’une voix douce et persuasive, le professeur Ahmed Maazouz rappela que l’Imam Malik était un homme de grande taille et de forte corpulence. Son visage qu’encadrait une longue barbe était rayonnant.L’homme ne manquait pas de charme. Sa piété et sa courtoisie justifiaient le respect et la bonne réputation dont il jouissait. Malik étudia sous la direction de Rabia AL Ray et d’autres savants médinois. Il fut plus tard le maître de Shaffi et de Ahmed Ibn Hanbal. Admirable époque que ce premier siècle de l’Islam où l’exégèse du coran et du hadith se développa de façon intelligente et laborieuse. Ce que le professeur Ahmed Maazouz crut important de signaler à la nombreuse assistance ce fut de montrer qu’il n’y a d’efficace pour fixer le socle de la civilisation islamique que la foi religieuse profonde et l’effort (l’Ijtihad) poursuivi en matière juridique. Fondateur de l’école juridique qui porte sur nom, l’imam Malik est apparu après l’imam Abu Hanifa (m767) Après l’imam Malik vint l’imam Ash Shafii (m820) après ce dernier vint l’imam Ahmed Benhanbal (m855). Quel intense mouvement de foi et d’études juridiques à traversé ce grand siècle par le biais de ces quatre écoles juridiques ? C’est alors qu’on s’intéressa également à la science du hadith. L’Imam Malik, chef de l’école de Médine, publia sur le conseil du calife Abasside Abudjafar al Mansour un ouvrage remarquable qu’il appela El Muwatta (la voie aplanie) un traité de Fiqh fondé sur le hadith. Comprenant plus de trois cents hadiths, EL Muwatta connut in immense succès. L’école malikide suivie surtout au Maghreb en fit son bréviaire. Qu’il soit dit en passant que beaucoup de savants maghrébins dont notamment si Daoudi, le grand juris consulte malikite et saint de Tlemcen (m1011) firent des commentaires du Muwatta. Le sahih de l’imam Muslim s’appuie très souvent sur le Muwatta, c’est pourquoi beaucoup d’érudits musulmans le préfèrent au Sahih de l’Imam El Bukhari.   Rachid Benblal Avocat et Historien


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