Troisième nuit de violences après la mort d'un jeune à Nantes

Des quartiers de la ville de Nantes, dans l'ouest de la France, ont connu une troisième nuit de violences, 48 heures après la mort d'un jeune homme tué par le tir d'un policier qui a été placé en garde à vue et qui a changé sa version en affirmant hier avoir tiré "par accident". Dans la nuit de jeudi à hier, quatre personnes ont été placées en garde à vue dont un mineur de 14 ans en possession d'un bidon d'essence et de mèches, a-t-on appris de sources policières. Aucun blessé n'est à déplorer et le calme est revenu vers 6h00 (4h00 GMT), selon ces mêmes sources. Huit bâtiments ont été dégradés et 52 véhicules incendiés principalement dans des quartiers du nord et du nord-est de Nantes, dont la voiture personnelle de la maire (PS) Johanna Rolland, ont indiqué des sources policières et municipales. Une brasserie a été détruite par le feu dans un centre commercial et plusieurs débuts d'incendie ont touché des bâtiments publics, dont deux établissements scolaires, selon une source policière. La police a également indiqué que, comme la veille, un cocktail Molotov avait été lancé contre un fourgon de police dans la cour d'un commissariat de la banlieue de Nantes. Aucun incident n'a en revanche été signalé dans le quartier du Breil, théâtre du contrôle de police qui a dégénéré mardi soir et où les proches de la victime, Aboubakar F., avaient appelé au calme. Le jeune homme de 22 ans, sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", a été touché par le tir d'un policier en effectuant une marche arrière pour fuir un contrôle, avant de mourir à l'hôpital. Des incidents ont également éclaté à Garges-lès-Gonesse, en région parisienne, d'où il était originaire.R. I./Agences