Algérie

Troisième jour de campagne



Soltani: «L’Algérie est prête pour une rupture» Au troisième jour de la campagne électorale, les thèmes qui focalisent l’intérêt des compétiteurs se rapportent à la gestion de la cité, au développement économique et quelques questions liées à l’activité politique... Curieusement, le parti au pou-voir, le FLN, est resté en marge de cette campagne électorale, laissant le soin à son rival le RND et à son chef Ahmed Ouyahia de prendre une certaine avance sur son adversaire politique, Belkhadem, confronté à une protestation interne qui a miné complètement les rangs du plus vieux parti. Son SG, qui avait indiqué lors de sa dernière sortie médiatique que sa formation allait désormais privilégier la campagne de proximité au détriment des grands rassemblements, confirme ainsi ce que la rumeur avait rapporté, selon laquelle le FLN préfère adopter ce profil afin d’éviter d’envenimer la situation interne déjà précaire. La sortie oranaise de Si Afif, dépêché à Oran pour présider une rencontre avec les candidats de l’Ouest, a failli tourner au vinaigre. En revanche, son adversaire numéro 1, Ahmed Ouyahia, a le vent en poupe et ne s’embarrasse pas trop des difficultés que rencontre le SG du FLN. Avant-hier, il a plaidé pour la consécration d’une formule de solidarité et de complémentarité entre les wilayas dans les domaines de développement à travers la création d’un «pôle de développement économique» ouvrant des perspectives nouvelles en matière d’investissement qui seront bénéfiques pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Le premier responsable du RND a ensuite insisté sur la nécessaire revendication «de réformes encore plus larges» pour les instances élues, afin de mieux prendre en charge les problèmes de développement. Quant au président du MSP, Aboudjerra Soltani, il sort une nouvelle carte de sa poche et annonce d’un ton péremptoire que son parti plaide désormais pour «une Algérie forte et prête pour la rupture». Le successeur de Mahfoud Nahnah ne souffle mot sur cette sentence mais tout indique que la «rupture» qu’il évoque concerne le système de gestion utilisé jusqu’à présent par les gouvernants. Se place-t-il désormais sur une orbite présidentielle? Croit-il réellement à ce qu’il dit? Il se risque pourtant en indiquant que son parti propose «des thèses prônant la préservation des valeurs de la nation pour une Algérie forte et solide et prête à la rupture avec la corruption, la bureaucratie et au contrôle de gestion des deniers publics pour une répartition équitable des richesses entre les enfants du pays». La porte-parole du PT, Louisa Hanoune, ne se lasse pas de remettre sur la table ses thèmes favoris, à savoir la défense de la souveraineté nationale et la paix. S’en prenant encore une fois aux «forces occultes étrangères» qui œuvrent pour «casser tout ce qui incarne la souveraineté nationale et exacerber la crise dans laquelle se débat le pays», Hanoune indique que la politique prônée par son parti a toujours constitué un rempart aux politiques du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et même de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui œuvrent, a-t-elle souligné, à «exorciser la crise multiforme que vit le pays et les souffrances qu’endurent les citoyens suite à la fermeture des entreprises économiques». Malicieusement, elle ne dit mot des politiques internes qui encouragent la poursuite du dialogue et la coopération avec ces institutions internationales. Elle ne manque pas de mettre en garde contre les pressions étrangères qui «pourraient influer négativement sur l’avenir du pays et dénoncer «l’accaparement, par une minorité d’Algériens, des richesses nationales». Les partis de l’opposition, le FFS et le RCD, donnent l’impression de manquer de rythme. Si le parti de Saïd Sadi a profité du premier jour de la campagne pour réunir ses candidats d’Alger, le parti de Hocine Aït Ahmed est demeuré silencieux ces trois premiers jours de campagne. Saïd Farhi


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