A l'ouverture de la plénière du 3e forum organisé, hier, par le Réseau
des diplômés algériens des grands écoles et des universités françaises (REAGE),
à Paris, au siège de la Chambre de commerce et d'industrie, l'ambassadeur
d'Algérie à Paris a été particulièrement virulent vis-à-vis de la France.
Sans la citer nommément, il dira
: «Quand les pays occidentaux, en particulier, ont sans complexe et sans
scrupule, pris, pour faire face à la crise économique internationale, des
mesures de caractère exceptionnel qui ont ébranlé les fondements même de
l'économie de marché, ces pays ont alors dit, nonchalamment, avec le sentiment
du devoir accompli, qu'ils étaient dans la bonne voie...».
Et c'est là où la virulence des
propos s'accentue : Missoum Sbih lâche : «Par contre, quand l'Algérie prend des
mesures relativement limitées pour la sauvegarde de son économie, on pousse des
cris d'orfraie et on va jusqu'à dire, le plus solennellement du monde, que
l'Algérie fait fausse route». L'ambassadeur s'interroge : «Fausse route ? Une
telle déclaration, outre qu'elle ne respecte pas notre souveraineté et nos
choix, est incompatible avec l'esprit de partenariat et jette un trouble sur la
véritable nature des rapports que l'on voudrait établir avec notre pays».
Au début de son intervention,
l'ambassadeur a précisé entre autres que les mesures édictées par l'Algérie ont
pour but de rationaliser et de limiter la facture des importations, corriger
ainsi les déséquilibres constatés dans la balance des paiements et prendre en
considération la baisse des ressources externes des pays en relation avec la
crise économique mondiale». Il rappellera à cet effet que l'Algérie n'a pas été
épargnée par cette crise et par conséquent elle n'a pas innové et les mesures
qu'elle a prises sont aussi légitimes que celles que les autres pays ont
adoptées.
Concernant le REAGE,
l'ambassadeur estime que l'association fait beaucoup en matière de rencontres
concernant la promotion des investissements français en Algérie et le
renforcement des relations économiques entre l'Algérie et la France. Elle
pourrait de ce fait être une plate-forme d'informations des opérateurs
économiques des deux pays et un vecteur pour la création d'entreprises et de
partenariat ainsi que l'approfondissement de l'axe stratégique de l'innovation
et de la recherche scientifique.
Sbih recommande à REAGE d'avoir
trois axes essentiels, le secteur de la formation et de la recherche
scientifique et technologique, l'amélioration de la compétitivité des
entreprises algériennes et la promotion des investissements directs en Algérie,
et enfin leur participation en termes d'analyses et d'études pertinentes qui
peuvent concourir à mûrir les choix stratégiques pour assurer l'essor de
l'Algérie dans tous les domaines. Le tout pour, entre autres, «construire un
partenariat d'exception entre l'Algérie et la France fondé sur les intérêts
réciproques et le respect mutuel prenant en charge toutes les dimensions de la
relation algéro-française, la dimension politique et économique mais aussi la
dimension humaine et culturelle.
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Posté Le : 08/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Envoyée Spéciale A Paris : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com