Algérie

Troisième et dernier jour de grève du CNES



La pression des enseignants continuera Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a réussi son pari. Les responsables de ce syndicat autonome ont affiché leur totale satisfaction quant à la réussite du mouvement de protestation observé durant trois jours. « Les enseignants universitaires dans les quatre coins du pays ont répondu favorablement à l?appel lancé par la direction nationale du Cnes pour protester contre la nouvelle grille nationale des salaires. Cette mobilisation démontre qu?il y a une symbiose entre la direction et la base et qu?il n?y a point de rupture », a expliqué M. Rahmani, coordonnateur national du Cnes. La mobilisation des enseignants n?est autre qu?un signe fort de leur rejet dans le fond et dans la forme de la nouvelle grille des salaires. C?est aussi une opportunité pour les enseignants pour dénoncer l?absence d?une stratégie globale pour l?université et l?absence de la place et du rôle de l?enseignant dans la dynamique de développement du pays. La direction du Cnes se félicite d?avoir vu juste et d?avoir recouru à la protestation pour mettre devant leurs responsabilités les auteurs de la nouvelle grille des salaires. « Cette nouvelle action est un test pour la direction du Cnes. L?adhésion de tous les enseignants au mouvement de protestation nous encourage à occuper davantage le terrain. Les enseignants des universités souffrent et sont confrontés à de multiples problèmes », a expliqué M. Rahmani qui rappellera la mauvaise gestion de l?université que ce soit sur le plan financier, pédagogique ou scientifique. Le Cnes compte investir le terrain et luttera pour que l?université reprenne sa place naturelle dans la société. « Les assemblées générales tenues dans les différentes universités nous ont permis d?avoir un aperçu et des informations précises sur les problèmes que vivent les enseignants. Ils ne se consacrent plus à la recherche parce que les conditions adéquates ne sont pas réunies », a soutenu notre interlocuteur qui estime que le syndicat doit maintenir la pression afin de répondre à l?attente de la base. Faut-il rappeler que le Cnes a décidé à sa manière de marquer son mécontentement contre la nouvelle grille des salaires après l?analyse de son contenu. Ce syndicat, à l?instar de nombreux autres syndicats autonomes, a dressé un tableau très critique de la grille en affirmant que celle-ci est venue tout simplement ruiner les espoirs des centaines de milliers de fonctionnaires au lieu de donner la vraie place qui sied à la Fonction publique et la possibilité de mettre fin aux souffrances sociales, surtout à la lumière de l?effondrement vertigineux de leur pouvoir d?achat et de la dégradation de leur niveau de vie. M. Rahmani explique que le combat, les revendications des syndicats autonomes ne méritent pas d?être diabolisés, ignorés ou considérés comme des épiphénomènes. « Au contraire, ils constituent une chance et des ancrages solides pour une alternative capable de saisir les enjeux de fond de la situation actuelle et de prendre toutes leurs responsabilités pour conduire une véritable dynamique de progrès. Les pouvoirs publics doivent réfléchir et prendre au sérieux notre protestation », a soutenu l?intervenant qui menace de durcir le ton dans le cas où les pouvoirs publics leur tournent le dos. Par ailleurs, le bureau national du Cnes se réunira ce week-end pour l?évaluation de ces trois journées et décidera des actions à entreprendre pour l?avenir. Des propositions qui seront soumises après consultation de la base à la coordination regroupant les douze syndicats autonomes.


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