Algérie

Trois voix de seigneurs



Trois voix de seigneurs
Une leçon de bonne intelligence, musicalement parlant, à saluer tout bas. Très bas ! Et pour cause ! L'orchestre et son chef sont algériens. L'Orchestre symphonique national, plus communément appelé l'OSN, et Amine Kouider, qui n'est plus à présenter.Trois ténors «panarabes». Ragaa Eldin venant d'Oum Edounia, l'Egypte, Hamdi Lagha offrant le jasmin révolutionnaire de la Tunisie et Yanis Benabdallah, un lion de l'Atlas, du Maroc. Ils chantent en italien. Les musiciens interprètent des ?uvres du compositeur russe, Tchaïkovski, d'un Français, George Bizet, d'Italiens, Rossini, Verdi ou encore De Curtis.Une musique, un seul langage. Et le public a pris langue? vivante avec ce concert «espérantiste». Car foncièrement universel ayant observé une halte remarquable et remarquée au port d'Alger. Ainsi, sous la baguette?magique du «conductor», Amine Kouider, les ténors, un trio d'enfer, ne se sont pas cassé la voix, comme dirait Patrick Bruel.Mais ont prouvé qu'ils avaient du coffre? fort tout en évoluant tantôt en solo, tantôt en «triplette» avec une certaine théâtralité, complicité et autre flegme opératique sur la danse de Tarantelle de Gioachino Rossini, la Tosca de Giacomo Puccini, Rigoletto de Giuseppe Verdi, Carmen de George Bizet, ou encore O sole mio, la célèbre chanson napolitaine dont les paroles sont du poète Giovanni Capurro et la musique du chanteur Eduardo Di Capua.Une chanson qui a été reprise par Elvis presley, Rachid Taha en duo avec Jeanne Added (It's now or never), Luciano Pavarotti avec Brian Adams.C'était beau à les voir, écouter et s'époumoner à l'unisson. Une performance à vous donner la chair de poule. Ces voix de seigneurs ont mérité une standing ovation à tout rompre d'un public les ayant adoptés.Symphonie «déconcertante»Bravo ! Bravissimo ! La seconde partie du programme a été réservée à l'illustre compositeur russe, Piotr Ilitch Tchaïkovski(1840-1893), à travers la symphonie n°4 (en fa mineur, Op.36) aux notes piquées. Ce rendez-vous annuel dédié à la musique classique accueille l'Espagne, l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, la Russie, l'Italie, la Belgique, la France, le Mexique, l'Ukraine, l'Egypte, la Pologne, la Syrie, la Chine, l'Autriche, la Suède, la République tchèque, le Japon et les Pays-Bas. Soit une vingtaine de pays participant à cet événement.Et La Tunisie est l'invitée d'honneur de cette 7e édition. Par ailleurs, six concerts de musique classique entrent dans le cadre de l'événement culturel Constantine, capitale de la culture arabe 2015. Entre autres, les cérémonies d'ouverture et de clôture (après celles du TNA), des spectacles de formations de Russie, d'Egypte, de Syrie, de Chine ou encore du Mexique? Le commissaire du festival et directeur de l'Orchestre symphonique national (OSN), Abdelkader Bouazzara, dans son allocution étrennant la 7e édition se déroulant du 12 au 19 septembre 2015 a déclaré : «C'est avec une confiance grandissante et une immense fierté que nous observons, aujourd'hui, une halte dédiée à la musique universelle, pour composer une septième note sur la partition d'un festival qui est devenu mature grâce à votre amour et votre fidélité pour ce rendez-vous. Un rendez-vous qui a su se hisser à un rang honorable parmi les tablettes des agendas de la musique mondiale, rehaussé par le rayonnement, cette année, de l'événement Constantine, capitale de la culture arabe 2015.Le Festival culturel international de musique symphonique, à Alger, à travers la participation d'une vingtaine de pays lors de l'actuelle édition, confirme la volonté du ministère de la Culture de par le haut patronage du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, quant à sa valorisation et sa consécration, à travers une étape ayant conféré à la musique symphonique en Algérie un respect et une élévation dans le concert des nations?»Plusieurs ministres ont assisté à la cérémonie d'ouverture, notamment Azzedine Mihoubi, Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports.




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