Une grande partie des métaux non ferreux exportée au Maroc est destinée à la fabrication artisanale de munitions de chasse et de guerre au profit du GSPC. Un convoi composé de deux camions de type Sonacome transportant une cargaison composée de 9,2 tonnes de déchets toxiques (batteries usagées) et de 2,9 tonnes de câbles électriques de haute tension, ainsi qu'un lot de 73 fûts en plastique d'une capacité de 200 litres chacun, a été intercepté par les éléments de la brigade de Gendarmerie nationale de la commune de Anabra dans les M'msirdas Fouaga (Tlemcen). Ces derniers, agissant sur information, ont réussi à arraisonner le convoi alors qu'il tentait de franchir la frontière dans la nuit du 24 juin aux environs de 2h du matin pour se rendre en territoire marocain.
À la vue des gendarmes, les chauffeurs des deux camions ont abandonné leurs véhicules et leurs cargaisons pour s'enfuir et rejoindre à la faveur de l'obscurité le territoire marocain. Cette importante saisie effectuée par les gendarmes n'est pas la première du genre, fera savoir le responsable du groupement de la wilaya, le lieutenant-colonel Boukhebiza Noureddine.
Rien que pour l'année 2007, les brigades territoriales relevant du groupement de la wilaya de Tlemcen ont traité 36 affaires liées au trafic de métaux non ferreux et ont pu procéder au démantèlement de trois réseaux spécialisés dans le vol de câbles électriques ainsi qu'à la récupération de 1 177 mètres de câbles haute tension et 730 mètres de câbles téléphoniques. Il a notamment été procédé, durant cette même année, à la saisie de 96,3 tonnes de déchets toxiques (batteries usagées) et de pas moins de 33,9 tonnes de cuivre. Le monopole du trafic de métaux non ferreux, ici, à l'extrême-ouest du pays, nous révèlent des sources frontalières concordantes, est exclusivement détenu par des trafiquants appartenant à la mouvance salafiste qui détiennent de nombreux dépôts clandestins à la périphérie ouest de la ville de Maghnia et dans de nombreuses localités et daïras situées au niveau de la bande frontalière. Les cargaisons de métaux non ferreux et autres (cuivre, plomb, étain, fonte) en provenance du territoire algérien, sont généralement acheminées par les trafiquants marocains vers les usines de recyclage de métaux implantées en amont de l'oued Bounïm (Maroc). Il existe actuellement le long de cet oued pas moins de 200 fabriques de recyclage de métaux non ferreux, de tanneries et de fabriques de détergents dont les rejets hautement toxiques vont directement se déverser dans le barrage de Hammam Boughrara en Algérie. Outre l'usage de ces métaux pour la fabrication d'ustensiles de cuisine (cafetières, théières et autres), une partie de ces métaux récupérés est utilisée, révèlent encore nos sources, dans la fabrication artisanale de munitions de chasse et de guerre au profit des groupes terroristes. Au prix actuel du cuivre, il est revendu au Maroc à raison de quatre millions de centimes le quintal alors qu'il y a à peine deux années, celui-ci ne dépassait pas le seuil des 6 000 DA le quintal.
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Posté Le : 28/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali moussa Jamal
Source : www.liberte-algerie.com