Trois ou quatre millions de véhicules Doutes sur le parc automobile en Algérie

Mohamed Laazouni, le célèbre animateur de l'émission Chorti El Makhfi, a fait un constat peu reluisant du marché de l'automobile en Algérie. Intervenant à l'occasion d'une rencontre organisée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) sur le marché des véhicules, il apportera la contradiction sur les statistiques du parc automobile national qu'il juge pas fiables puisque certains avancent le chiffre de 3 millions, d'autres 4 millions. Qui croire ? la différence est de 1 million entre les deux chiffres ? s'est-il interrogé.  Inutile de s'échiner à chercher le bon nombre puisque, selon lui, les chiffres ne sont pas crédibles quand il s'agit de déterminer le nombre de véhicules en Algérie. Il sait par contre que le parc auto en Algérie est le plus important dans la région du Maghreb.  Et il sait aussi que le gros de ce parc est concentré dans les villes du littoral d'où les difficultés de circulation et les embouteillages à répétition qui n'échappent à aucune cité.  Abordant la question brûlante des accidents de la circulation, il invitera l'ensemble des concessionnaires à s'impliquer dans la sécurité routière et dans la lutte contre la délinquance au volant. «Les chauffeurs de taxis doivent faire très attention.  Médicalement prouvé, un chauffeur ne peut ou contrôle difficilement son véhicule après quelques heures de travail. Il leur faudrait un quart d'heure toutes les 2 heures de conduite», préviendra-t-il.  Au sujet des mesures coercitives prises par le ministère des Transports via de nouvelles lois, il exprimera son scepticisme face au manque de civisme des conducteurs qui ne changent pas leur façon de se comporter au volant. «Il est bien beau de parler des textes, mais quand il y a absence de volonté de la part des conducteurs, les résultats sont catastrophiques», dira-t-il. «La conduite est le reflet de la personne même du conducteur. On conduit comme on se conduit», ajoutera-t-il dans un langage imagé. En conseillant les clients d'acheter chez les concessionnaires agréés que chez des particuliers peu sûrs. Il ajoutera qu'il est préférable d'acheter la voiture chez un concessionnaire qu'auprès d'un particulier. L'argument est évident: un véhicule neuf est plus sécurisant.  M. Boulenouar, attaché de presse de l'UGCAA, regrettera, pour sa part, que les banques algériennes n'aient pas accompagné les chauffeurs de taxis dans l'acquisition de nouveaux véhicules. Un état de fait qui a poussé à se rabattre sur des voitures usagées de plusieurs années d'âge. Ce paramètre n'est pas sans alimenter l'insécurité routière dont le nombre de victimes a, hélas, atteint 4120 en 2006 et un peu plus en 2004.