Vingt-trois candidats à l'émigration clandestine ont été secourus au cours des deux derniers jours au large de Mostaganem, au cours de trois opérations de sauvetage menées au nord des localités de Abdelmalek Ramdane, Kramis et Sidi Lakhdar. Les gardes-côtes de la façade maritime ouest font également état de la récupération d'un cadavre et de la disparition en mer de 11 autres individus. Une vaste opération de recherche et de sauvetage en mer, déclenchée depuis avant-hier pour tenter de trouver les personnes portées disparues, était toujours en cours, hier après-midi. Cinq bâtiments des forces navales et des gardes-côtes, soutenus par des moyens de recherches aériens étaient mis à contribution lors de cette opération où une zone s'étendant sur des dizaines de miles marins a été couverte. L'opération de sauvetage a été déclenchée avant-hier matin après que des citoyens originaires de la ville d'Arzew aient alerté les gardes-côtes d'Arzew, d'Oran et de Mostaganem de la disparition d'un groupe de leurs proches composé de 14 personnes. Le groupe en question a été finalement localisé et secouru, hier en début d'après-midi, par l'unité 345 des gardes-côtes. Selon un des parents des 14 rescapés, rencontré hier au port d'Oran où le groupe a été débarqué, aux environs de 17h, «c'est grâce à un téléphone portable qui était en possession de l'un des 14 harraga que les familles ont pu recevoir l'appel de détresse, pour ensuite alerter les gardes-côtes». Ce groupe originaire d'Arzew avait, selon la même source, pris la mer dans la soirée de vendredi dernier à partir de la plage «Ouilis», sur la côte de Mostaganem à bord d'une embarcation pneumatique. Il a dû passer plus de 3 jours dans des conditions météorologiques très difficiles, avec une mer démontée et des températures très basses. Une fois débarqués au port d'Oran, les 14 harraga, dont l'état de santé était très altéré ont été pris en charge par les médecins du Samu qui leur ont prodigué les premiers soins. Avant-hier, aux environs de 19h, 7 autres candidats à l'émigration clandestine, âgés entre 23 et 30 ans, ont été secourus par les gardes-côtes de Mostaganem au large de Sidi Lakhdar, à quelque 12 miles marins des côtes. Selon les gardes-côtes, 2 jeunes parmi ce groupe étaient toujours portés disparus, hier matin. Les harraga, précisent les mêmes sources, avaient quitté, dans la nuit de samedi dernier, la commune de Guelta dans la wilaya de Chlef dans le but de rejoindre les côtes espagnoles. Dans cette même journée d'avant-hier, deux autres candidats à l'émigration clandestine ont été secourus et un troisième repêché mort par un navire battant pavillon hollandais, le «Fairepartner» à 76 miles nautiques au nord-est de Mostaganem, alors que les services des gardes-côtes poursuivaient toujours leurs recherches, hier, pour tenter de retrouver 9 autres harraga portés disparus, qui se seraient noyés selon les témoignages apportés par les rescapés de ce groupe composé de 12 individus. Les 2 rescapés ont été remis par le navire hollandais à une unité des gardes-côtes qui les a débarqués, hier, au port d'Alger. Selon l'Agence nationale de radionautique maritime (ANRM) première à avoir reçu et diffusé l'appel du commandant de bord du «Fairepartner», le centre de coordination d'Alméria (MRCC) a proposé son assistance pour envoyer sur la zone de recherche un hélicoptère de reconnaissance espagnol. Par ailleurs et selon, le responsable de la communication au Commandement des forces navales, le lieutenant colonel Deffairi Slimane, cité par l'APS, 1.113 émigrants clandestins ont été interceptés et 174 passagers irréguliers arrêtés, depuis le début de 2007. Ce responsable qui a affirmé que le nombre de passagers clandestins (NDLR: à bord de navires de marchandises) appréhendés par les gardes-côtes est en «nette diminution» par rapport à l'année passée, où 266 passagers avaient été arrêtés, a fait savoir que le nombre d'émigrants clandestins interceptés cette année a, quant lui, presque doublé, passant de 750 en 2006 à 1.113. Le lieutenant-colonel Deffairi a indiqué, en outre, que 84 cadavres de personnes candidates à l'émigration clandestine ont été repêchés depuis le 1er janvier 2007, précisant que 80% d'entre eux n'ont pas encore été identifiés. Le même responsable a précisé, par ailleurs, que les forces navales ont déployé des moyens «considérables» pour assurer les opérations du SARR, pour la surveillance et le sauvetage en mer. Il a affirmé, à ce sujet, que le Centre national de surveillance et de sauvetage, relevant des forces navales, a mobilisé un «important» dispositif, dont des bateaux de guerre, pour répondre aux tâches de surveillance des côtes et surtout, a-t-il précisé, de sauvetage des personnes en détresse au large des côtes algériennes.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Barti Et H B
Source : www.lequotidien-oran.com