Algérie

Trois ministres face à la société civile DES REPRESENTANTS DE 5 WILAYAS AUJOURD'HUI DANS LA VALLEE DU M'ZAB



Trois ministres face à la société civile DES REPRESENTANTS DE 5 WILAYAS AUJOURD'HUI DANS LA VALLEE DU M'ZAB
L'avenir de notre agriculture est au Sud
Les ministres de l'Agriculture, des Ressources en eau et le secrétaire général du ministère de l'Intérieur vont à la rencontre de la société civile.
Les plans agricoles décidés en faveur de la vallée du M'zab donnent plus que jamais leurs fruits. L'oléiculture, la production du miel à titre non exhaustif, sont deux exemples qui rendent aujourd'hui compte de cette réalité. L'agriculture saharienne représente 18,2% de la valeur de la production agricole nationale, qui a atteint 29,3 milliards de dollars lors de la campagne agricole 2011-2012, selon le ministère de l'Agriculture. En 2012, les pouvoirs publics ont accordé une enveloppe supplémentaire de 79 milliards DA au développement de l'agriculture dans le Sud. Ces montants sont destinés notamment au développement des régions pastorales situées aux zones frontières et aux régions sahariennes à travers la réalisation de forages, des puits, des unités de production fourragère et agroalimentaire. Les moyens existent et la volonté politique aussi. «C'est aux citoyens de s'organiser et de prendre eux-mêmes l'initiative» confie un responsable du ministère des Finances.
Aussi, cet Eldorado n'est pas sans susciter ou raviver les vieilles rancunes que se vouent les communautés locales, notamment les Mozabites et les Chaâmba (Arabes). Les terres situées à la lisière de Berriane, particulièrement et celles relevant de Guerrara, illustrent le formidable potentiel que recèle le Sud algérien. Dans les palmeraies, l'eau coule à flots et les projets se multiplient. En sus de l'huile d'arachide produite dans les haltes de Sebseb, l'huile d'olive est finalement un produit de ces oasis. C'est dans ce décor féerique que l'on signale des incidents «provoqués» et que l'on accuse «l'administration locale de punir la population mozabite qui est sortie dans la rue pour manifester contre la spoliation programmée de ses terres par les autorités locales et des opérateurs privés.»
Aussi, le gouvernement diligente à ce moment précis trois de ses ministres et non des moindres, à savoir ceux détenant les portefeuilles clés des Ressources en eau, de l'Agriculture et...de l'Intérieur. Bien que l'on estime que les affrontements entre les deux communautés, mozabite et arabe, peuvent être gérés sans l'intervention du gouvernement.
«Nous n'avons pas besoin des notables. Quatre camions de police régleront l'affaire», explique M Fekhar, militant des droits de l'homme à Ghardaia, à un confrère en ligne. Le déplacement des responsables gouvernementaux demeure, cependant, maintenu, d'autant qu'il aurait été programmé «bien avant le déclenchement des incidents dans cette région», précise-t-on. «La délégation ministérielle va rencontrer les élus locaux et inspectera plusieurs projets. Des rencontres avec les notables sont programmées» poursuit-on encore.
Il est évident que l'Etat, notamment le département de Ould Kablia compte faire valoir la carte de l'apaisement entre populations rivales, à l'occasion de la visite ministérielle annoncée pour ce dimanche et qui a pour intitulé «Une rencontre régionale de «concertation» sur le développement local.» Cette dernière se tiendra donc aujourd'hui dans la capitale du M'zab (Ghardaïa) pour discuter des programmes de développement mis en place pour les wilayas du Sud. Cette rencontre «est une occasion supplémentaire de rapprochement de tous les acteurs pour réduire les distances, favoriser dans la participation, l'amélioration de la mise en oeuvre des programmes de développement engagés en faveur des wilayas du Sud», indique le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Les débats seront animés par les ministres de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, des Ressources en eau, Hocine Necib, et le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Abdelkader Ouali, indique la même source. Réussiront-ils à fédérer les efforts pour redynamiser l'agriculture saharienne' L'on évoque en tout cas l'opportunité d'impliquer les acteurs locaux, dont la société civile, dans le processus de développement économique du pays. Le secteur agricole, un des principales activités économiques de ces régions, fait l'objet d'un intérêt particulier aussi bien de la part des pouvoirs publics que des investisseurs et des populations locales.


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