Algérie

Trois manifestants tués



Alors que le même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni sur le Yémen à  la demande de l'Allemagne. Les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont inscrit le Yémen dans leurs travaux pour la première fois, soulignant ainsi l'inquiétude internationale à  propos des soulèvements dans les pays arabes qui se propagent. «Le fait que le Conseil se réunisse aujourd'hui sur le Yémen envoie un signal fort à  la communauté internationale : les négociations ne doivent pas s'enliser et toute nouvelle effusion de sang doit àªtre évitée», a déclaré l'ambassadeur allemand à  l'ONU, Peter Wittig. «Il est grand temps que toutes les parties, spécialement le président Saleh, prennent l'initiative et s'efforcent d'accomplir une transition pacifique», a ajouté l'ambassadeur allemand. Peter Wittig a par ailleurs «salué la médiation du Conseil de coopération du Golfe (CCG)». Quelques heures plus tôt, les ministres des Affaires étrangères du CCG ont  rencontré à  Abou Dhabi des représentants du gouvernement yéménite, après avoir reçu une délégation de l'opposition dimanche à  Riyad. Cette rencontre s'inscrit dans la médiation entreprise par le CCG pour trouver une issue à  la crise au Yémen où le président Ali Abdallah Saleh, fortement contesté dans la rue depuis fin janvier, s'accroche au pouvoir. L'opposition réclame son départ immédiat.
Par ailleurs, selon l'AFP, des dissidents du parti du président contesté Ali Abdallah Saleh au Yémen ont annoncé hier dans un communiqué la création d'une nouvelle formation politique qui a appelé au départ «immédiat» du chef de l'Etat.
Les fondateurs du Bloc de la justice et de l'édification, dont des ministres et des députés qui ont démissionné du Congrès populaire général (CPG) pour protester contre la répression du mouvement de contestation, ont appelé «à un changement de régime» et «au départ immédiat» du président. Le nouveau parti a salué les monarchies arabes du Golfe pour «les efforts qu'elles déploient en vue d'un règlement de la crise», assurant que «l'avenir du Yémen sera meilleur» sans l'actuel chef de l'Etat. Parmi ses fondateurs figurent les ministres démissionnaires (Nabil Al Faqih   (Tourisme), Mme Houda Al Baan (Droits de l'homme) et Khaled Al Wazir   (Transports) ainsi que d'ex-dirigeants du CPG, dont un membre du bureau politique, Mohamed Abou Louhoum, et d'anciens députés. L'opposition parlementaire, qui soutient les protestataires, s'est félicitée de la formation du Bloc de la justice et de l'édification accueillie comme «un soutien à  la révolte pacifique pour le changement».
La nouvelle formation, qui «n'aura aucun effet sur le CPG», a en revanche commenté un responsable du parti présidentiel, l'accusant sous couvert d'anonymat d'être «un groupe d'éléments corrompus».
Ali Abdallah Saleh, confronté depuis fin janvier à  un mouvement de protestation qui réclame son départ après 32 ans au pouvoir, a perdu aussi le soutien d'une partie de l'armée, de tribus puissantes et de dignitaires religieux. 
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)