La saine tradition désire qu'un justiciable débouté en première instance, interjette appel!
Une sensible affaire figurant sur le rôle de la chambre «statut personnel d'Alger» a attiré notre attention tant les plaignants ne cessaient de faire «les cents pas» en attendant le début de l'audience. Maître Djillali Aouam et Maître Rabah Djouani étaient sagement assis en attendant le procès surtout que la présidente Keltoum Touaïbi-Saâda très intègre, était décidée à avaler son rôle et éviter tout renvoi juste pour que justice soit rendue dans les règles.
De quoi s'agit-il' La famille A.K. se plaint d'une escroquerie sans pareille pour spolier les A.K. de leur villa sise à Hydra. Chose que n'admettent aucunement les ayants droit de A.K. parce que le «clan» qui cherche à s'emparer du bien de A.K. avance des arguments fallacieux, car ces gens s'en sont pris au papa A.K. à travers des ficelles commençant par la maladie de A.K. qui ne pouvait en aucun cas signer des documents surtout qu'il avait fait plusieurs AVC... En outre, étant cancéreux à un stade avancé, A.K. est cardiaque et diabétique. La preuve, les solides et nombreux certificats médicaux de l'étranger (quatre ou cinq) plus l'expertise psychiatrique ordonnée par un juge du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) qui avait sous les yeux une invalidité confirmé à 100%. Mais ce qui met en rogne les ayants droit de A.K., c'est la révoltante décision du tribunal de Bir Mourad Raïs qui a repoussé en annulant «de l'interdiction» avancée par l'ex-épouse de A.K. sur le seul fait que la maman est... divorcée!!!
Un des ayants droit pousse la colère plus loin qui considère que leur maman, même divorcée n'a rien à voir avec la maladie de A.K. le papa. «Et donc, juridiquement parlant, cette situation (la décision de la magistrate de Bir Mourad Raïs) se doit d'être repoussée par le trio de juges de la cour d'Alger qui vont juger sur pièces. D'ailleurs, n'attendant pas les suites de l'appel, les ayants droit de A.K. ont pris la précaution de saisir, et l'inspection générale, le directeur des affaires civiles et Mohamed Chorfi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux lequel avait donné le ton juste après sa nomination en mettant en garde les magistrats contre toute aventure vers la tentation de la corruption. Il a fait mieux: il a eu la présence d'esprit de se faire inviter au Syndicat national des magistrats qui tenait des travaux internes. Arrivé à l'issue de cette importante réunion, il s'était installé, avait fait un petit «speach» en fonçant tel un éléphant dans un magasin de porcelaine et prononça le mot «corruption» et en arabe SVP. Fessed, fessed, fessed! Alors, c'est dire l'optimisme des ayants droit de A.K. quant à la réflexion du trio de magistrats de la cour d'Alger lors de la mise en examen de l'affaire.
Quant à l'adversaire des ayants droit, A.K., ils s'en tiennent à la présence dans le dossier du document signé par A.K. père sans trop se soucier des protestations des ayants droit: «La loi doit être respectée. A.K. est à l'étranger, en soins, certes. Il est en possession de tous ses moyens. Nous ne voulons que l'application de la loi», a dit, entre autres, Maître Rabah Douani a qui la présidente avait demandé de n'articuler que ce qui n'est pas transcrit dans la requête. Maître Aouam, lui, a pris son temps pour expliquer ce qui est inacceptable dans ce dossier. Le verdict est attendu pour le 12 du mois. Au cours des plaidoiries, Maître Djillalli Aouam a beaucoup insisté sur le raté du tribunal dont le juge avait pris en considération le jugement où est transcrite en marge la mention: «divorcée». Avant d'attaquer de front l'esprit de l'appel, Maître Aouam, dans son regard, avait une pertinente question juste pour remettre les pendules à l'heure: il aurait pu écrier: «Madame la présidente, mesdames les conseillères, c'est un fait, l'épouse est une ex-épouse. Et les enfants, sont-ce eux aussi des... ex-enfants de A.K.'» Mais le respect qu'il a pour la déontologie en décidera autrement. Il préfère laisser le trio de magistrates aborder cette question d'ex. Nacer-Eddine Rebaï, le procureur général suivait religieusement les plaideurs alors que le trio royal, Leïla Ouneghi, Keltoum Saâda et Fatiha Djaziri, s'occupait chacune depuis son siège à prendre les notes introuvables dans la requête.
Maître Djouani insiste énormément sur le verdict du tribunal et sur la présence du jugement où le divorce y est largement et clairement signalé.
Le jeune avocat s'emballe avant d'aborder la justesse de la cause de son client qui a, somme toute, effectué une saine transaction que l'ex-madame remêt en doute. Enfin, il sort l'arrêt qui ne souffre d'aucune contestation.
D'ailleurs, comme pour le contrer, Maître Aouam s'enfonce sur le quiproquo d'absence de qualité de l'ex et des enfants. L'expertise psychiatrique a prouvé que le papa n'a plus ses sens et sa raison. «On ne peut mettre en doute l'expert psychiatre, a conclu l'avocat des A.K. qui attendait que justice soit rendue dans la ligne de l'application de la loi.
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Posté Le : 04/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdellatif TOUALBIA
Source : www.lexpressiondz.com