Algérie

Trois jours après le vote, les résultats font l'objet de tractations Tunisie : ces chiffres qu'on n'ose pas dire



Trois jours après le vote, les résultats font l'objet de tractations                                    Tunisie : ces chiffres qu'on n'ose pas dire
Le retard enregistré dans l'annonce des résultats finaux des élections de l'Assemblée constituante, en Tunisie, soulève moult interrogations au moment où des tractations sont menées pour atténuer l'ampleur de cette victoire d'Ennahda qui avoisinerait les 60%.
Que se passe-t-il en Tunisie, où trois jours après le scrutin électoral de l'Assemblée constituante, les résultats définitifs ne sont pas encore connus ' L'interrogation prend toute sa dimension lorsqu'on sait que cette élection a été organisée selon les standards internationaux, notamment européens, avec le concours de l'Union européenne, lesquels devaient permettre de connaître plus rapidement les résultats.
À titre d'exemple, lors de la récente élection primaire du Parti socialiste français pour désigner le candidat du parti à la rose à la présidentielle de 2012, à 19h, on connaissait le vainqueur avec tous les chiffres à la virgule près. C'est loin d'être le cas en Tunisie, où jusqu'à hier, on continuait à divulguer au compte-gouttes les résultats. La raison est que la victoire du parti islamiste est tellement importante, elle avoisinerait les 60%, que l'on s'attelle à tenter de la réduire à une plus petite proportion, 40% tout au plus, pour plusieurs raisons. Les pouvoirs publics tunisiens, armée comprise, ne s'attendant guère à ce raz-de-marée islamiste, cherchent à contenir son impact et à en limiter le taux à travers des négociations du parti de Rached El-Ghannouchi. Et, c'est à un véritable bras de fer auquel se livrent les dirigeants actuels de la Tunisie avec le patron d'Ennahda pour l'amener à diminuer ses prétentions. Reste à savoir si on ira jusqu'à falsifier les résultats pour empêcher ce parti islamiste de faire main basse sur les institutions tunisiennes, même si son chef modère ses déclarations et se dit prêt à composer avec tous les autres acteurs de la vie politique du pays ' Se sachant en position de force, Rached El-Ghannouchi s'affirme comme futur patron du pays en déclarant qu''il est tout à fait naturel que le parti qui a obtenu la majorité dirige le gouvernement'. Il mettra en garde contre les tentatives de lui mettre les bâtons dans les roues en ajoutant que 'le gouvernement doit être composé le plus tôt possible, dans un délai qui n'excède pas un mois'. Tout cela fait peur aux alliés occidentaux de Tunis, notamment la France qui voit d'un mauvais 'il les résultats de ce premier scrutin post-Ben Ali.
Il est clair que si les islamistes prennent aisément les rênes de la Tunisie, la Libye et l'Egypte, qui s'apprêtent à organiser des élections, n'échapperont pas à un autre raz-de-marée similaire, d'autant plus que le CNT libyen a donné un aperçu de ses intentions alors que le poids des Frères musulmans égyptiens est loin d'être négligeable. Anticipant sur ce qui pourrait se passer en Tunisie, le président français a assuré, hier lors du Conseil des ministres, que la France serait 'vigilante' sur le respect des droits de l'Homme et des 'principes démocratiques' en Tunisie et en Libye, selon la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse. Cette dernière a également rapporté que Nicolas Sarkozy 'a rappelé que la France serait vigilante sur le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques, notamment la diversité culturelle et religieuse et l'égalité des hommes et des femmes'
Valérie Pécresse a indiqué que le chef de l'Etat français 'a ajouté que la meilleure manière d'écarter le danger de l'extrémisme et de la dictature, c'était de faire de ces printemps démocratiques une opportunité de développement économique et de progrès social'. Ces propos résonnent comme un avertissement à peine voilé en direction du parti tunisien Ennahda, quant à une éventuelle dérive dans sa politique, lorsqu'on apprend que le président français a rappelé que la France et l'Europe avaient 'un rôle crucial à jouer' pour accompagner la Tunisie et la Libye vers la démocratie, tout en précisant qu'elles 'prendraient toutes leurs responsabilités' en la matière. La victoire annoncée du parti islamiste Ennahda et les déclarations du président du Conseil national de transition libyen, Moustapha Abdeljalil, qui a annoncé l'application de la charia dans son pays, n'ont pas laissé de marbre la France, qui avait déjà réagi par la voix du secrétaire général de l'UMP.
Le parti au pouvoir en France a exprimé, mardi, sa 'préoccupation' devant l'évolution de la Tunisie où le mouvement islamiste Ennahda devrait gagner l'élection de l'Assemblée constituante et de la Libye où a été annoncée la réintroduction de la charia. Bien qu'estimant qu''il convenait à ce stade de ne pas réagir trop vite', le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a affirmé toutefois : 'Mais, on peut au moins dire notre vigilance et notre préoccupation.'
Merzak Tigrine
hamdane 28-10-2011 21:48
ASSIL 28-10-2011 21:38
messaoud-nacer 28-10-2011 15:02
sam ham 28-10-2011 14:33
B.F 28-10-2011 11:50
BEBITE 28-10-2011 10:37
redako 28-10-2011 09:49
nasri azedine 28-10-2011 07:34
SAADOUI EL GHERDI 28-10-2011 07:02
Hmida 28-10-2011 06:16


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