Algérie

Trois jihadistes présumés tués dans les massifs



Les unités de sécurité et militaires tunisiennes sont parvenues, jeudi soir, à éliminer trois éléments terroristes, dont un chef de file de la filiale extrémiste «Jund al-Khilafah (Soldats de la loi islamique), affiliée à l'organisation terroriste autoproclamée l'Etat islamique (EI/Daech) lors de deux opérations menées dans les hauteurs de Kasserine, province du centre-ouest du pays, non loin de la frontière algérienne. Hossemeddine Jbabli, porte-parole officiel de la Garde nationale tunisienne, a déclaré que la première opération, qu'il a qualifiée de préventive, avait eu lieu à «Jebal» Mghila de Kasserine, au cours de laquelle le dangereux élément terroriste Hamdi Dhouib, un dirigeant de l'organisation «Jund al-Khilafah», a été éliminé. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, il s'agit d'un haut cadre de l'organisation, soupçonné d'être «impliqué dans de nombreuses opérations terroristes», et un fusil d'assaut a été saisi. Jbabli a expliqué que cette opération a été menée par des unités de la direction générale des services spéciaux pour la sécurité nationale, l'Unité spéciale de la Garde nationale et des unités de l'armée, au cours de laquelle une mitrailleuse, généralement utilisée par les forces militaires et sécuritaires tunisiennes, a été saisie. En outre, le porte-parole de la Garde nationale tunisienne a affirmé que la deuxième opération avait été menée à Mont Salloum dans la même province (Kasserine), couronnée par la neutralisation de deux terroristes, un Tunisien accompagné de son épouse, de nationalité étrangère. L'épouse, étrangère, a déclenché une ceinture d'explosifs, alors qu'elle tenait dans ses bras une petite fille, qui a été tuée sur le coup, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans son communiqué. Une seconde fillette a été blessée. Les massifs montagneux de cette région frontalière de l'Algérie sont considérés comme la principale base arrière du maquis jihadiste. L'armée y pourchasse depuis 2012 des groupes armés, dont des éléments de la phalange Okba Ibn Nafaa, une branche locale d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, et d'autres affiliés à l'EI. Début février, quatre militaires tunisiens avaient péri dans l'explosion d'une mine lors d'une opération de ratissage près du Mont Mghila. Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, en particulier dans les régions frontalières de l'Algérie et de la Libye. La situation sécuritaire s'est largement améliorée ces dernières années, mais des attaques récurrentes continuent de cibler les forces de sécurité, et l'état d'urgence est toujours en vigueur depuis une série d'attentats meurtriers en 2015.


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