Trois gardes communaux ont été assassinés jeudi à 13h à la sortie de la ville de Tadmaït, à 15 km à l?ouest de Tizi Ouzou. Les trois victimes étaient à bord d?un fourgon de transport de voyageurs et se dirigeaient vers Aït Razdine, un village situé sur les hauteurs de Tadmaït, où un campement de la garde communale est installé depuis une dizaine d?années. Selon des témoins, les terroristes, dont on ne connaît pas le nombre, ont dressé un faux barrage et intimé l?ordre aux trois gardes communaux de descendre. Autrement dit, les criminels ont agi sur information puisqu?ils n?ont éprouvé aucune difficulté pour reconnaître leurs victimes, précisent nos sources. Les mêmes sources ajoutent que deux des trois gardes communaux ont été tués par balle alors que le troisième a été égorgé. Les corps sans vie de ces derniers ont été acheminés vers la morgue du CHU de Tizi Ouzou. Des sources hospitalières affirment que les visages des victimes sont méconnaissables. Cet acte intervient une journée après l?attentat des Issers (Boumerdès) et celui de Mila (Jijel) ayant causé la mort respectivement de deux policiers et de trois gardes communaux. La facilité avec laquelle les terroristes ont agi à Tadmaït nous renseigne sur la complicité dont ils bénéficient encore dans cette région où se situe la grande forêt de Sidi Ali Bounab, une région tristement connue pour être l?un des plus importants fiefs terroristes depuis le début du terrorisme en 1990. Le recrutement de nouveaux éléments, dont la plupart sont jeunes et inconnus des services de sécurité, rend la lutte antiterroriste plus difficile. L?importance aussi des réseaux de soutien dans certains villages et villes de Kabylie, notamment dans le sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, complique la situation davantage. La nécessité de reprendre le terrain du renseignement est des plus urgentes pour venir à bout des groupes terroristes qui ont élu domicile à travers tous les massifs forestiers de la Kabylie. Mais les dégâts matériels et humains occasionnés durant cet été par les opérations de ratissage engagées par les forces de l?ANP et qui ont provoqué la colère de la population locale risquent d?avoir des répercussions négatives sur le travail des services de renseignement dans la région, estiment de nombreux observateurs.
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Posté Le : 29/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.elwatan.com