Algérie

Trois comédiens honorés



Trois comédiens honorés
Les comédiens Noureddine Bechekri, Djamel Dekkar et Alloua Zermani du Théâtre régional de Constantine (TRC) ont été honorés samedi dernier, par le club constantinois El Mizher El Masrahi, au cours d'une émouvante cérémonie. Tenue au TRC, la rencontre, qui a réuni des compagnons de route, des proches des comédiens, des artistes, des amis ainsi que des férus du 4e art, a été l'occasion pour revenir sur des décennies de création et de créativité dans le parcours des artistes honorés et leur contribution à l'émergence du théâtre dans la ville des ponts. Noureddine Bechekri, évoquant plus de quarante années au théâtre de Constantine comme comédien mais également administrateur chargé de la régie, a affirmé qu'en dépit du manque des moyens à l'époque, le théâtre et le spectacle étaient « une passion partagée par tous » et que le théâtre de Constantine était « un édifice de rayonnement culturel qui a su diffuser la culture du 4e art dans la ville », en témoignent, a-t-il soutenu, « les spectacles présentés à guichet fermé ».L'artiste, qui a débuté sa carrière en tant qu'amateur dans la troupe du Théâtre du petit monde, destiné aux enfants, dans les années 1970 et s'est illustré dans le personnage comique de « Nounou » dans un duo mémorable avec le regretté Abderrezak Ayad qui faisait rêver les enfants, a signé ses premiers pas dans le théâtre avec la pièce « Hassna et Hassane ». Au cours de la cérémonie d'hommage, Bechekri a souligné que la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 » a été l'occasion pour le TRC de se doter de moyens techniques de haute définition qui permettront à la création de se poursuivre.Des souvenirs d'un passé jalonné de créativité et de passion pour l'art, les présents ont évoqué le talentueux footballeur Allaoua Zermani qui tout le prédisposait à jouer les premiers rôles dans le Club sportif constantinois (CSC) mais qui a préféré le théâtre au football. Allaoua, abordant « une période d'or pour le théâtre », a souligné que les comédiens réussissaient à dépasser le manque de moyens « pour donner du spectacle et former une famille soudée ». Puisant dans les souvenirs, Zermani a ajouté que les pièces « Hada yejib hada », « Rih Esamasr », « Nass el houma » et autant d'autres ?uvres où il jouait les premiers rôles l'ont marqué et ont gravé son nom dans les esprits des Constantinois.De Djamel Dekkar, les présents ont parlé d'un universitaire qui a entamé sa carrière artistique au Centre régional de l'activité culturelle (Crac), alors qu'il était encore étudiant. Dekkar présenté comme « un touche à tout » dans le monde du théâtre avec des expériences dans l'écriture théâtrale et la mise en scène, s'est fait connaître dans les ?uvres telles que « Ghassalet Enouader », « La hal idoume » et tant d'autres. Son ami Bechekri a souligné que Djamel Dekkar avait ce goût de perfectionnement pour les rôles qu'il incarnait et tenait souvent avec ses improvisations, à faire sortir du lot son rôle, aussi « petit » qu'il pouvait être. Créé en février dernier, à l'initiative d'acteurs du TRC, le club El Mizher El Masrahi est présenté par ses fondateurs comme un espace de rencontres, d'échanges, d'initiation et de formation, ouvert à toutes les compétences.




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