Algérie

Trois APC toujours bloquées à Tizi Ouzou



Pour l'instant, les APC sont gérées avec une sorte de service minimumLe gel des activités est engendré par la mésentente et l'absence totale de consensus entre les différents élus de ces localités.
Plus de huit mois après la tenue des élections municipales du 23 novembre 2017, trois Assemblées populaires communales de la wilaya de Tizi Ouzou demeurent bloquées. Il s'agit des APC de Yatafen, Aït Mahmoud et Aïn Zaouïa. Un blocage qui est engendré par la mésentente et l'absence totale de consensus entre les différents élus de ces localités.
Les conséquences de ce retard sont multiples puisque les APC en question sont toujours dépourvues d'exécutifs et des commissions. Ce qui rend impossible tout simplement la gestion de ces localités. En outre, les projets s'inscrivant dans le cadre des PCD (Plans communaux de développements) dont ont bénéficié les trois communes ne peuvent, non plus, pas être lancés. Ils sont également à l'arrêt. Sans compter la multitude d'autres problèmes que ce genre de statu quo engendre. Et, bien sûr, c'est le citoyen qui est le premier et le dernier à être pénalisé par cet état des lieux. Quant aux raisons ayant conduit à cette situation, elles sont pratiquement les mêmes dans les trois communes à quelques différences près. Dans les trois cas, les maires n'ont pas réussi à obtenir une majorité absolue des sièges de l'APC, c'est-à-dire plus de 50% des sièges. De ce fait, le maire ne peut pas dégager à lui seul un consensus pour l'installation de son exécutif et des commissions de l'APC. Il faut qu'il y ait des alliances, même contre nature, pour qu'une majorité absolue puisse être dégagée. Dans la commune de Aïn Zaouia, une énième réunion est programmée au courant de cette semaine, selon le président d'APC, afin de tenter, encore une fois, de désamorcer la crise.
Une mission qui ne s'avère pas du tout facile quand on voit à quel point les propos des élus pro-maire et ceux de l'opposition sont empreints de virulence. Mais la dernière déclaration publique du maire de Aïn Zaouïa est plutôt plus encline à la réconciliation et beaucoup moins virulente. Ce qui peut augurer d'un début de la fin du blocage. Pour l'instant, l'APC est gérée avec une sorte de service minimum par le maire en collaboration avec le secrétaire général de la commune. Mais rien de concret ne peut être fait sans l'installation des commissions et de l'exécutif, faut-il le rappeler. Même décor aux APC de Yatafène en Haute-Kabylie et dans la commune d'Ait Mahmoud, dans la daïra d'Ath Douala.
Les élus de ces deux communes peinent aussi à trouver un terrain d'entente pour se préoccuper enfin des préoccupations et des projets destinés aux citoyens et au développement de ces régions. Dans la commune de Yatafene aussi bien qu'Ath Mahmoud, les deux maires ont obtenu une majorité des voix exprimées par les citoyens le 23 novembre 2017 lors des élections municipales, mais pas la majorité des sièges à l'APC. Ce qui a engendré le même scénario qu'à Aïn Zaouïa. Plusieurs tentatives pour trouver un terrain d'entente ont eu lieu dans les deux localités en vain, rappelle-t-on. Il y a lieu de souligner que dans la mesure où la situation dans les trois communes de Aït Mahmoud, Aïn Zaouïa et Yatafen venait à perdurer, le Code communal prévoit que le wali saisisse officiellement le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Après quoi, ce dernier saisira à son tour le président de la République qui procédera à la dissolution des APC et à la désignation d'administrateurs le temps que de nouvelles élections municipales partielles soient préparées. Mais il s'agit là d'une solution extrême qui est loin d'être envisageable pour le moment. A moins que les élus en question poussent les choses jusque-là. Auquel cas, ils seront rendus responsables de toutes les conséquences fâcheuses qui en découleront. Il y a lieu de rappeler qu'au lendemain des élections municipales du 23 novembre dernier, plus de la moitié des 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou se trouvait dans la même situation avec une absence d'une majorité absolue en faveur des maires. Mais partout, les élus ont fait des concessions et des alliances pour que les choses ne se déroulent pas de la même manière que dans les trois communes suscitées.


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