Trois ans de prison pour adhésion à groupe armé

Le tribunal criminel près la cour de Constantine a prononcé jeudi dernier une peine de 3 ans de prison ferme à l'encontre de H. Mourad, poursuivi pour adhésion à un groupe terroriste armé activant dans la wilaya de Jijel.

 Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits remontent au mois de juillet 2008, lorsque l'accusé fut abordé aux environs de 20 heures à la cité Békira de Constantine, par un groupe terroriste composé des dénommés B.Tarek et H.Okba et d'un troisième individu. B.Tarek informa H. Mourad qu'ils fuyaient une opération des forces de sécurité au niveau de la cité Emir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy) située sur les hauteurs de la ville. Avant de le quitter, un rendez-vous entre eux a été pris pour le lendemain.

Durant cette deuxième rencontre, les membres du groupe et à leur tête H.Okba n'ont cessé de faire l'apologie du terrorisme, pour tenter de convaincre H.Mourad de rejoindre le groupe armé qui active dans la région de Jijel. L'accord de principe fut alors donné par l'accusé pour son adhésion. Il devait alors prendre contact incessamment avec une certain Hacène, qui devrait l'attendre au niveau de la plage de Sidi Abdelaziz à Jijel, pour le prendre en charge et le conduire auprès du groupe terroriste en question. Mais entre-temps il sera arrêté par les forces de sécurité.

Durant son audition en date du 27/08/2008, l'accusé a reconnu avoir fait de la propagande pour les actions terroristes, mais a nié avoir adhéré à un groupe armé, et a déclaré connaître le dénommé H.Okba en tant que voisin, et que celui-ci voulait à tout prix le convaincre pour l'enrôler dans le groupe terroriste, mais en vain. Mais durant sa deuxième audition du 08/09/2008, il est revenu sur ses déclarations et a rejeté en bloc toutes les accusations portées à son encontre.

Durant le procès, l'accusé a rejeté encore une fois toutes les accusations. Le procureur de la République a requis 10 de prison à l'encontre de l'accusé, tandis que la défense a plaidé les circonstances atténuantes arguant du fait que son client est «une victime de ces gens sans scrupules».