Trois ans de prison ferme pour la femme qui a tenté d'escroquer le wali

La femme qui a voulu escroquer le wali de Bordj Bou Arréridj, le 18 décembre dernier, en se présentant comme une proche d'un haut responsable de l'Etat afin d'obtenir un lot de terrain en plein centre-ville, a été condamnée, hier, par le tribunal correctionnel de Bordj Bou Arréridj à 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 10 millions de centimes.
La dame, répondant aux initiales de Z. A., âgée de 32 ans, originaire d'Aïn El Beida et résidant à Ouled Fayet, dans la wilaya d'Alger, chercheuse en musique andalouse, a été reçue par le wali, comme il a l'habitude de recevoir tous les citoyens, le 18 décembre à 15h. Mais cette fois-ci, le doute était bien là, puisque les enquêteurs de la PJ n'étaient pas loin. Pour être plus convaincante, en plus de quelques photos qu'elle a présentées, de son verbe facile et de son sang-froid, elle a même prétendu qu'elle est attendue le lendemain pour être parmi la délégation qui va recevoir le président français François Hollande. Dans son réquisitoire, le procureur de la République a requis une peine de 5 années de prison ferme. La partie civile, le wali, a réclamé un dinar symbolique comme dommages et intérêts. L'avocat, Me Benkhaled Mustapha, a demandé la relaxe à sa cliente car l'article 372 du code pénal ne stipule pas qu'il y a tentative d'escroquerie concernant le foncier.