Algérie

Trois ans de prison, dont 2 avec sursis, pour l'accusé: Il lance un couteau et blesse mortellement sa femme



Rejugé en appel une deuxième fois après un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, introduit par le procureur de la République près le tribunal de Constantine, l'accusé, D. Mostefa, poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner de son épouse B. Zoubida, a comparu hier devant le tribunal criminel près la cour de Constantine.

Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits remontent au 26 juin 2007, aux environs de midi, dans la commune de Grarem Gouga, dans la wilaya de Mila. L'accusé, qui rentrait d'une fête, eut une dispute avec son épouse qui lui reprochait son absence de la maison. Le ton monte entre les deux époux. Pris de colère, l'accusé lança un couteau en direction de sa femme qui sera touchée à la cuisse droite. Evacuée vers le CHU de Constantine par l'accusé lui-même à bord de son camion, la victime rendra l'âme le jour même de son admission à l'hôpital.

Lors de l'instruction, D. Mostefa dira que c'était un regrettable accident et qu'il n'avait nullement l'intention de tuer son épouse. Le rapport d'autopsie effectué par le médecin légiste indique que la mort de la victime est la conséquence d'une hémorragie, conséquence du coup de couteau qui a sectionné une artère.

Hier à l'audience, l'accusé, encore sous l'effet du choc, revint sur les faits et dira au juge que c'était un geste malheureux et qu'il le regrettait profondément. Les témoins appelés à la barre n'apporteront aucun éclairage nouveau sur les circonstances du drame, sauf pour dire que le couple, avec ses quatre enfants, vivait tranquillement avant le drame. La petite fille de l'accusé, qui est âgée d'à peine 7 ans, dira au juge : «Mon père a lancé le couteau, il a touché ma mère».

Le procureur de la République, dans son réquisitoire, a réfuté la version de l'accusé et dira que ce scénario n'est pas logique : il requit 10 de prison à l'encontre de l'accusé. La défense axera sa plaidoirie sur le manque de clarté de l'expertise médicale et a demandé les circonstances atténuantes pour son mandant, «car, dira-t-elle, mon client n'avait aucune intention de tuer sa femme».

Après les délibérations, le verdict a été de trois ans de prison, soit un an de prison ferme et deux avec sursis, à l'encontre de l'accusé.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)