Pendant que le monde célébrait le soixante-dixième anniversaire du débarquement allié qui allait signer la victoire en 1945 sur l'Allemagne nazie, Israël annonçait la poursuite de son programme de colonisation des territoires palestiniens. Ce que certaines réactions rapportent très mal, car c'est une déclaration de guerre, et rien d'autre. Des centaines de logements vont ainsi être construits, mais au total ce sont des milliers à être bâtis depuis le début de cette année, alors même qu'une telle politique devait au moins être gelée en raison des pourparlers de paix sous l'égide des Etats-Unis.Des mesures de confiance, c'est ainsi qu'on les appelle. Sauf qu'Israël a approuvé la construction de pas moins de 13 851 logements dans les colonies implantées dans les territoires palestiniens durant les neuf mois impartis aux négociations avec les Palestiniens arrivées à échéance mardi 29 avril, avec l'échec que l'on connaît. Soit encore une moyenne de 50 logements approuvés par jour, un bien triste record, ou encore un fait sans précédent depuis le début de l'occupation israélienne. Plaider l'ignorance est tout simplement irrecevable, car la plupart des statistiques proviennent du système des Nations unies, sinon d'institutions au-dessus de tout soupçon. Et quand cela ne suffit pas, l'Europe par exemple qui dit à peine sa déception, a les siennes. Celles que ses diplomates lui soumettent régulièrement depuis 2005, les plus récentes d'entre elles, dénonçant, le 29 mars dernier, «l'accélération sans précédent» de la colonisation intervenue en plein processus de paix. Cette politique, précise-t-on de même source, intervient aussi dans le cadre d'opérations tendant «manifestement à rompre la continuité entre les quartiers palestiniens» d'El Qods.Ou encore par le vide avec les destructions d'habitations de Palestiniens entraînant l'éloignement et même l'exil de leurs propriétaires légitimes.Quant aux effets de cette politique, il s'agit du blocage de tout processus de paix à supposer qu'Israël y ait cru un seul jour, ce qui n'a jamais été le cas, comme le prouve sa politique à l'égard des Palestiniens et même des pays arabes de la région, posant en fin de compte un sérieux problème de frontière, que le monde entier a toujours abordé avec précaution eu égard aux problèmes que cela engendre.C'est aussi un déni de droit s'agissant de l'application des résolutions de l'ONU, reconnaissant au peuple palestinien de disposer d'un Etat dans des frontières clairement définies.Après dix navettes, le secrétaire d'Etat américain a accusé, le 8 avril dernier, Israël d'avoir entravé le processus de paix avec les Palestiniens jugeant que l'annonce de plus de 700 nouveaux logements à El Qods-Est et le refus de libérer des prisonniers palestiniens avaient précipité le processus de paix dans une impasse. Dans de telles conditions, plus besoin de discours ou d'analyses, pour au moins condamner une telle politique, les faits parlant d'eux-mêmes. Le danger est réel.
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Posté Le : 07/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohammed Larbi
Source : www.elwatan.com