Algérie

Trissiti



C?est du déjà-vu. Encore une fois, les délestages intempestifs de la mère de toutes les lumières, Sonelgaz, ont provoqué des dégâts sur le territoire national. Des problèmes d?échelle, qui vont de la simple avarie d?aliments entreposés dans des réfrigérateurs et les intoxications qui vont avec aux gros dégâts des émeutes de la chaleur, cause climatisation impossible et en gros, vie impossible à partir de 40 degrés, limite où votre patience n?est plus valable. Pour qui roule Sonelgaz ? se demande le paranoïaque de service, la tête dans une bassine d?eau froide. Pour personne, répondrait gentiment le chargé de communication de la compagnie nationale d?électricité, une bougie allumée sur la tête. Dans son dernier communiqué, Sonelgaz a d?ailleurs promis que les coupures « c?est fini », mettant les dernières pannes système sur le compte de « la pollution marine et industrielle ». Pour qui ne maîtrise pas le côté technique de la production et de l?acheminement de l?électricité, cette explication ressemble à un gag ou, au mieux, à une façon de ne rien expliquer en envoyant l?abonné accuser les poissons de pirater l?électricité. Pourtant, on ne peut accuser Sonelgaz de rien puisque, officiellement, le manque d?électricité ne dépend pas d?elle, mais du ministère chargé de construire de nouvelles centrales. S?il est toujours inquiétant de savoir qu?un pays exportateur d?énergie n?a pas assez de lumière pour ses citoyens, il reste irresponsable de priver une population du confort minimum - et l?électricité est le confort minimum en 2005 - alors qu?elle est assise sur une chaudière et prête à exploser à la moindre goutte qui ferait déborder le gaz. Faut-il juger Sonelgaz pour sa légèreté ? Non bien sûr. Parce qu?elle pourrait se venger et faire bien pire : mettre du gaz dans l?électricité ou l?inverse. Ou encore, envoyer les deux par le même tuyau.


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