Algérie

Tripartite/ Sellal et la relance de la machine industrielle'Il nous faut des champions'



Tripartite/ Sellal et la relance de la machine industrielle'Il nous faut des champions'
Vision - Trop dépendante des hydrocarbures, l'économie nationale a pourtant les moyens et les potentialités de se secouer et d'amorcer un véritable décollage.Miser sur «des champions» est le challenge que se fixe le gouvernement afin de faire participer l'industrie à hauteur de 10% à l'économie nationale... Objectif : «rendre l'économie algérienne plus performante, moins fragile et moins sensible aux chocs externes». Trois points que cette quinzième tripartite s'est tracées à un moment où «l'Algérie veut donner une impulsion déterminante à son économie». C'est ainsi, que dans son ouverture inaugurale de cette tripartite qui a regroupé, outre les partenaires traditionnels, d'autres organisations professionnelles et syndicats autonomes, le Premier ministre a tenu à donner le ton jeudi.
Il mettra l'accent sur les potentialités nationales existantes, exhortant les opérateurs à «s'impliquer» et participer à l'amélioration de leur production en plus de redoubler d'efforts pour être plus compétitifs, capables d'accéder aux marchés extérieurs. Il évoquera, par ailleurs, tout le poids de la conjoncture internationale dont il dira qu'elle «nous conduit à nous interroger fortement sur la fragilité de l'économie nationale». La relance préconisée de l'industrie devra constituer, selon l'approche du gouvernement, «le moteur» qui permet la création d'une richesse durable et pérenne.
D'où l'objectif de l'Etat d'arriver à une part de 10% du PIB de l'industrie. «C'est une mission complexe mais nous pensons que nous pouvons sortir de ce cercle infernal de la dépendance des hydrocarbures». «Nous avons besoin de champions dans certaines filiales, il faut savoir que l'Algérie a de grands potentiels notamment dans les secteurs de la pétrochimie et la sous-traitance industrielle», souligne-t-il. «Les pays qui comptent au plan économique dans le monde sont ceux qui, dans certaines industries, ont pu constituer des plateformes mondiales», a-t-il insisté.
Inspiré de certains modèles de réussite dans ce sens, le Premier ministre tiendra à citer certains parmi ces pays : «Je cite l'Italie pour la chaussure. Je cite le japon pour les composants électroniques. Je cite la Malaisie pour les équipements électriques... etc.»
A mon sens, poursuit-il, «nous devons nous atteler à encourager des champions dans les filières et les activités qui disposent de certains atouts. Ces derniers (les champions) pourront constituer une force pour pénétrer les marchés extérieurs». Nous n'avons pas besoin de beaucoup de champions, selon le premier ministre «mais nous avons besoins de champions dans certaines filières». Il a en outre tenu à faire état d'une citation japonaise à l'amorce des débats qui s'annonçaient dans un climat plutôt détendu au regard de l'enjeu majeur et des décisions qui suivront. «L'important n'est pas de savoir où nous allons, mais d'y aller ensemble», a-t-il souligné...
A l'adresse du patronat
Devant un parterre d'opérateurs privés, le Premier ministre a tenu à rappeler le rôle de l'entreprise privée qui «n'est pas un mal nécessaire mais un bien indispensable» car faisant partie des acteurs vitaux de l'économie. Les chefs d'entreprise sont invités, de ce fait, à investir sur le long terme et profiter de la conjoncture actuelle de notre économie. Sur ce chapitre, il a soutenu la nécessité d'envisager des partenariats avec les étrangers dans différents domaines où l'Etat est présent pour les soutenir. Le gouvernement veillera dans ce cadre à préserver les intérêts de tout un chacun et à réagir pour le traitement des conflits qui peuvent apparaître en cours de route. Il prend l'exemple du complexe d'El-Hadjar expliquant que c'est l'Etat qui a pris en charge la récupération de 51% du capital social sans avoir à payer un dinar, et que, précision faite : aucune «autre entreprise ne s'est mobilisée pour le relancer».
Sidi Saïd assume...
«Malgré les critiques de certains, le rapprochement entre l'UGTA et les patrons, servira en premier lieu les travailleurs. Me rapprocher du patronat pour améliorer l'emploi et le pouvoir d'achat, je le ferai et le referai», lance Sidi Saïd, patron de l'UGTA à l'issue de son intervention, ajoutant, histoire de détendre l'atmosphère : «Plus je suis gentil avec eux plus, ils seront gentils avec les travailleurs». Il affirmera que cette même approche est valable pour son refus de la confrontation avec le gouvernement pour «favoriser le dialogue». Pour lui, «le moment est bien choisi pour mobiliser et faire confiance à l'entreprise, qu'elle soit publique ou privée», a-t-il lancé. «Il faut établir, un climat de confiance entre ceux qui sont chargés de créer la croissance et ceux qui sont chargés de veiller à la fluidité de l'application de la réglementation et à la rigueur dans la régulation», a-t-il conclu.


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