L'UGTA, seul syndicat invité à la prochaine tripartite du 29 septembre
prochain, plaidera pour la hausse des salaires. Pour ce faire, la centrale
syndicale réclame la baisse de l'impôt (IRG), la hausse du salaire minimum
garanti (SNMG) et la redéfinition de l'article 87 bis.
C'est ce qu'a affirmé, jeudi à la radio, Achour
Telli, secrétaire national chargé des conflits
sociaux et des questions économiques à l'UGTA. Les
salariés paient beaucoup d'impôts. Ils payent jusqu'à 35% du salaire brut au
titre de l'IRG. Deuxième point qui pénalise les
salariés : l'article l'article 87 bis de la loi de 1990
relative aux relations de travail, modifiée en 1997. Cet article stipule que le
SNMG comprend le salaire de base, les indemnités et les primes, à l'exclusion
des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le
travailleur. L'UGTA réclame, depuis 2005, la suppression de cet article pour
permettre aux salariés de mieux bénéficier des hausses du SNMG. Selon M. Telli, «l'UGTA a établi des
simulations dans 11 secteurs qui concernent les 2 tiers de l'ensemble des
travailleurs, pour aboutir à des propositions chiffrées et concrètes». Le
gouvernement a mis en place une commission d'experts pour évaluer l'impact
financier pour décider de supprimer ou non l'article 87 bis. De son côté, le
président de la
Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), M.
Habib Yousfi, affirme que la prochaine tripartite
constitue «l'occasion de débattre sereinement de la question d'augmenter le
SNMG», affichant son souhait d'«arriver à un consensus». Et de souligner la
nécessité «d'étudier au préalable l'impact d'une éventuelle hausse du SNMG sur
le budget de l'Etat et sur l'environnement de l'entreprise». «Je ne pense pas
que nous allons dire non», déclare-t-il à la radio. «La hausse du SNMG ne doit
pas gêner l'évolution de l'entreprise. Il faut aussi qu'il y ait une
amélioration du climat des affaires», dit-il. «Il est nécessaire que ces
augmentations ne se traduisent pas par des difficultés au niveau des
entreprises», poursuit-il. M. Yousfi affirme que son
organisation plaidera pour un soutien financier plus important en faveur des
PME.
Sur un autre volet, la prochaine tripartite abordera également le dossier
des retraités, la valorisation et l'amélioration de la production nationale, ainsi
que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs. La
représentativité syndicale, que ce soit dans le privé, le public ou au sein des
entreprises étrangères, sera aussi évoquée lors de cette tripartite. Les
discussions porteront aussi sur l'application des différentes conventions de
branches dans les entreprises publiques et privées et étrangères. M.Telli révèle, par ailleurs, l'existence «de quelques
différends au sein de la
Commission mixte en charge de dégager des propositions sur le
projet de réforme du Code du travail». «Ce sujet peut soit être examiné lors de
cette tripartite ou alors il sera programmé lors de la prochaine», indique ce
responsable syndical. M. Yousfi déplore l'absence du
code de travail, appelant à une tripartite spécifique pour débattre du contenu
du nouveau code. Sur la question des retraites que l'UGTA
souhaite qu'elle figurera à l'ordre du jour, M. Telli
indique que la centrale syndicale «a lancé une étude pour déterminer les
incidences financières et les moyens à même d'améliorer les retraites». En
guise de mesures visant à protéger la production nationale, le responsable de
l'UGTA affirme, en outre, que «l'UGTA
réclame l'interdiction de l'importation de la friperie», rappelant que M. Sidi
Saïd a saisi par écrit le Premier ministre pour annuler l'autorisation contenue
dans la Loi de
finances de 2009. Et d'indiquer que la Centrale syndicale propose l'instauration d'une TVA
à l'importation des produits manufacturés ou destinés à la revente afin de
favoriser la production nationale. M. Telli affirme
que l'UGTA est favorable à la réinstauration des
crédits à la consommation, notamment dans le secteur automobile. La centrale syndicale
souhaite aussi la révision des modalités d'octroi des marchés publics de
manière à «privilégier l'entreprise algérienne». M. Telli
réitère, enfin, la revendication de l'UGTA de mettre
en place un observatoire du commerce pour traquer les dysfonctionnements du
marché.
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Posté Le : 17/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com