La tripartite qui s'est tenue les 29 et 30 courant n'a pas tenu ses promesses.
En renvoyant aux calendes grecques les dossiers chauds dont la liquidation auraient détendu le climat d'une société en ébullition,entre autres l'abrogation de l'article 87,la question de la révision de l'IRG et l'augmentation des pensions des retraités,Mr OUYAHIA vient de donner toute la mesure de l'impression qu'il s'est forgée du peuple algérien et qu'il a rendu publique une dizaine de jours avant la réunion Gouvernement- Syndicat et patronat.
En effet,l'homme aux salles besognes(une expression qui lui est chère et dont il ne se gène absolument pas)n'a pas trouvé de mieux que de qualifier le peuple de chien en affirmant sans sourciller que: »Si tu veux que ton chien te suive,il faut tout simplement l'affamer. »
Un homme qui d'emblée a,dune part,une telle conception de la société ne pourrait se montrer bienveillant à son égard d'autre part et il est de ce fait utopique de s'attendre à ce qu'il honore son rang de chef du gouvernement en prenant en charge ses préoccupations légitimes surtout à l'endroit d'une frange de la société aussi éprouvée et fragilisée que les retraités qui continuent à subir seuls les contrecoups de l'inflation tout en étant marginalisée et exclue du champs d'application de la politique sociale du gouvernement parce que n'étant plus en mesure de lui donner du fil à retordre.
Dans un tel contexte,les décisions ne peuvent être spectaculaires en ce sens qu'en fin de compte la tripartite s'est réunie pour 3000 dinars de hausse du SNMG et encore son application n'interviendra qu'au début de l'année prochaine afin de donner aux autorités le temps nécessaire à l'effet d'éroder cette hausse par le jeu malsain de la fluctuation des prix. Ce qui réduira celle'ci à une simple compensation.
Dans les conclusions finales de cette rencontre historique ,Mr OUYAHIA n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme sur les conséquences d'une hypothétique augmentation des pensions des retraites qui selon lui auraient eu une incidence fâcheuse sur le budget de l'Etat!!!!!' D'après lui,ceux sont les quelques mille dinars dont auraient bénéficié les retraités dans les meilleures des cas qui vont plonger l'économie algérienne dans la crise alors qu'elle se trouve embourbée dans le marasme depuis ce qu'on appelle communément l'indépendance.
Combien j'aurais aimé voir ce même OUYAHIA s'opposer au DGSN(le général HAMEL)lorsque ce dernier décida unilatéralement de la hausse des salaires de la police nationale sans qu'il ait besoin de se référer à une tripartite,au gouvernement,à l'APN ou à AMMAR BEZOUAR.
A propos du dossier des retraites,Mr OUYAHIA a précisé : »qu'il sera étudié ultérieurement dans le cas de la''.solidarité »!'De quelle solidarité s'agit-il ou est-ce une autre façon de nous tourner en dérision à laquelle il nous a habitué et dans laquelle les retraités sont pris comme les parents pauvres d'un Gouvernement qui sert à tout sauf à présider aux destinées d'une nation pour la prospérité de laquelle de glorieux soldats se sont sacrifiés un certain mois de novembre 1954.
Toutefois,et après avoir bien réfléchi,je me suis rendu à cette évidence qu'au fait il n'a pas tort et que nous méritons bien ce qualificatif,autrement nous aurions réagi vigoureusement à cet outrage.
HAMMANA Mahmoud,retraité.
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Posté Le : 03/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lectures
Source : www.lequotidienalgerie.org