Trip !

L'été algérien, c'est plus que la chaleur torride. C'est aussi et surtout le flux incroyable d'émigrés auxquels il faut faciliter le 'trip" et alléger les souffrances des formalités. Des mesures en ce sens sont régulièrement annoncées. Cette année également.
Le ministre des Transports, M. Sellal, a insisté pour réunir les conditions pour un meilleur accueil et instruction est donnée pour les ports et aéroports. Les transporteurs promettent de multiplier les vols et les fréquences afin de répondre à la demande. Plus d'avions et de bateaux avec des rotations pour augmenter l'offre et en finir avec les interminables files devant les agences des compagnies.
Cela est valable en théorie. D'autant que l'on a habitué la clientèle à ce genre de décisions. En théorie, seulement.
En pratique, le terrain cède devant les mentalités et la culture du 'cousin d'abord". Même si sur place ces mesures sont appliquées, respectées à la lettre, on trouvera toujours des fonctionnaires zélés pour nous renvoyer à cette autre réalité qui est propre à l'administration et son principal atout : les tracasseries.
Car, si tout s'arrange au départ, rien n'est gagné d'avance. Particulièrement pour les vols de nuit. On rattrape vite la queue et la bousculade évitée à l'embarquement devant les guichets de la PAF et à la récupération des bagages. Il suffit que plusieurs avions atterrissent pour qu'un encombrement se crée naturellement.
Idem pour ceux qui voyagent en bateau. Sans dire qu'ils sont menés en bateau, ils ne manquent souvent pas de désagréables surprises quand bien même les formalités sont depuis quelques années effectuées à bord. Il faut encore jouer des coudes et de patience pour trouver la sortie.
Pourquoi alors ressasser ces décisions et mesures si elles ne peuvent être imposées le moment venu ' Si traditionnellement les Algériens, qui ne sont pas des touristes, rentrent au pays pour les vacances, ils sont de plus en plus nombreux à opter pour d'autres destinations. Moins chères et sans le calvaire du voyage.