Algérie

Tribunal de Bejaia



La perpétuité pour un trésorier du GSPC Daoud Mustapha, terroriste arrêté et jugé à Bejaia, «a bénéficié de circonstances atténuantes du fait de sa grande coopération», a affirmé avant-hier un avocat. La coopération en question a d’abord permis aux forces de sécurité de démanteler une cellule de communication internationale du GSPC à Merdj Ouaman, en décembre dernier, puis, tout récemment, à mettre hors d’état de nuire l’une des Katibate sanguinaires de la région de Bejaia, en l’occurrence la Katibat Tarek Ibn Ziad, éliminée récemment lors d’une vaste opération de ratissage qui a mobilisé de grands moyens matériels et humains. Le tribunal n’a, donc, retenu qu’une peine de perpétuité au lieu de la peine capitale requise par le procureur de la République, à l’issue du procès ouvert dimanche passé. Il en sera de même pour la peine à perpétuité à l’encontre de G.A. et H.K. Ces deux derniers, poursuivis pour complicité dans les attentats terroristes, écoperont de seulement cinq années d’emprisonnement ferme. Pour trois autres individus sur lesquels pesait le chef d’inculpation de constitution de réseau de soutien au terrorisme, le président a retenu des peines de trois ans ferme alors qu’il relaxera le restant des individus jugés, au nombre de huit.Daoud Mustapha, l’accusé principal, âgé de 36 ans, est originaire de la wilaya de Boumerdès. Il a été arrêté à Bejaia le 2 septembre 2006 alors qu’il effectuait des achats, en sa qualité de trésorier, pour le compte du GSPC. Il avait rejoint les rangs de l’AIS en 1994. Et, après avoir participé à plusieurs assassinat de gardes communaux à Sidi Daoud, sa ville natale, il sera envoyé dans le Djurdjura puis à Batna avant d’atterrir à Béni K’sila où il s’occupera de la gestion des finances du GSPC, entendre par-là toute la logistique terroriste. Selon les PV du juge d’instruction, lus par le président du tribunal, il a pris une part active dans des embuscades qui ont coûté la vie à plusieurs gendarmes à Tighramt, Béni K’sila, Bourbatache et des policiers à El Kseur. Dans ce garage loué par l’accusé à Akbou, la police a découvert un lot de 300 jerricans de 20 litres chacun de matières explosives destinées à la fabrication des bombes artisanales. Le président du tribunal reproche également à l’accusé d’avoir, par l’entremise de son neveu S.R., racketté S.A., un industriel de l’agroalimentaire, qui sera obligé de lui remettre la somme de 70 millions de centimes en deux tranches de 35 millions chacune. A la confrontation, S.A. reconnaît avoir remis en deux parties, l’une de 50 millions et l’autre de 20 millions, ce montant non pas au terroriste dont il a, selon ses dires, bravé les menaces, mais à son neveu et à titre de prêt pour l’aider à nourrir sa famille. L’accusé D.M., a également été confronté avec son autre victime B.A., un homme d’affaires qu’il a enlevé, séquestré et rançonné pour la somme de 950 millions de centimes. Après les plaidoiries de la défense qui ont pris presque une journée, le verdict du procès, premier du genre à Bejaia, est tombé en fin de journée du lundi.


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