Algérie

Tribunal criminel: Deux ans de prison pour attentat à la pudeur à Bousfer



? Deux jeunes, âgés de 22 et 27 ans, ont été condamnés ce dimanche par le tribunal criminel d'Oran à deux ans de prison pour attentat à la pudeur sur une jeune femme de 19 ans. Les faits ont eu lieu en mars 2017, dans la forêt Bousfer, où B. Youcef, né en 1995, a eu des rapports intimes avec T. Sabrine, avant que le dénommé K. Imad, né en 1992, ne rejoigne le couple avec un groupe d'amis, et forcer la jeune fille à lui accorder ses faveurs. Après s'être exécutée, Sabrine a réussi à prendre la fuite pour, le lendemain, porter plainte auprès de la gendarmerie nationale. C'est du moins ce que l'accusation a rapporté en se basant sur les déclarations de la victime présumée, les aveux des deux suspects et le certificat médico-légal constatant des traces de violences.Ce que Youcef, Imad et leurs avocats ont contesté lors du procès en jetant le doute sur le bien-fondé des accusations et les déclarations de la plaignante. Alors que le premier accusé à reconnu avoir eu des rapports intimes «mais avec le consentement de Sabrine que je fréquente depuis trois ans», Imad à, lui, nié s'être trouvé sur place au moment des faits.
A la barre, Sabrine est revenue sur une partie de ses accusations en déclarant avoir eu des rapports intimes consentis avec Youcef et que Imad ne l'avait pas violentée : «Il est venu avec cinq personnes et m'a ordonné de choisir entre lui et ses amis. Mais il ne m'a pas frappée», a-t-elle reconnu en déclarant ne pas se constituer partie civile.
Dans son bref réquisitoire, la représentante du ministère public requerra dix années de réclusion en se basant sur le témoignage de la plaignante et les constatations du médecin légiste.
Les avocats de la défense, eux, mettront en avant les contradictions de la plaignante qui «après avoir proféré ses accusations, reconnaît aujourd'hui ne pas avoir subi de violences», ce qui «enlève au chef d'inculpation un élément constitutif important, à savoir la violence», insiste l'un des avocats en citant l'article 335 du code pénal. La défense déplorera, par ailleurs, la peine réclamée par le ministère public, sans commune mesure avec l'ampleur du crime «commis par des jeunes ignorants qui ont besoin d'éducation et d'instruction. Ce ne sont pas des criminels», a lancé l'un des défenseurs. La défense de Youcef plaidera les circonstances atténuantes pendant que celle de Imad demandera l'acquittement.


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