Algérie

Tribunal criminel de Béjaïa



Les fabricants de cachets humides du GSPC acquittés Le tribunal criminel de Béjaïa a prononcé mercredi l?acquittement au profit d?un responsable d?une imprimerie et de ses deux employés, poursuivis pour avoir fabriqué en 2006, sous la menace, des cachets pour le compte du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui observait une réorganisation dans ses rangs et son passage sous la coupe d?Al Qaïda. Béjaïa. De notre bureau 18 cachets humides au total ont été fabriqués dans une imprimerie de Sidi Aïch, 50 km à l?est de la ville de Béjaïa. La dernière lettre en date, dont a été destinataire, le 11 décembre 2006, le propriétaire de cette imprimerie, a été signée de la main de Abou Mousaâb Abdelouadoud, de son vrai nom Abdelmalek Droukdel, « émir » du GSPC, passant commande pour 12 cachets humides de différentes formes. L?un de ces cachets humides a été gravé du nom d?Al Qaïda au pays du Maghreb islamique, un mois avant que cette nouvelle affiliation n?apparaisse au grand jour en janvier 2007. Le reste des cachets a porté les noms de quelques-unes des structures affiliées alors au GSPC, dont une « commission de promulgation de décrets législatifs », des katibate (phalanges) El Fourqane dans le territoire de Lakhdaria, El Houda, dans le périmètre Abou El Kacem Cheraba et El Ansar ainsi que des noms de nouveaux chefs de l?organisation, dont l?émir Abou Bassir, Sofiane Fassila, Yahia Abou El Heythem, émir de la deuxième région, des « cheikhs » Chibane Ramdane Abou Azedine, responsable de la communication dans la katiba El Houda, Achour Abou El Kheychane, membre du « conseil consultatif » du groupe salafiste et Mohamed Kouchah Abou Ismaïl, membre de la cellule de communication et de coordination entre les seriate et katibate du GSPC. La marchandise a été livrée six jours plus tard à une soixantaine de kilomètres de Sidi Aïch, dans la wilaya de Bouira, à 3 km du village de Selloum. Soit aux mêmes lieu et heure où ont été livrés, onze mois plus tôt, le 6 janvier 2006, six premiers cachets humides commandés par le même GSPC. L?imprimeur a été désigné, lui est-il expliqué dans la lettre, lors d?un congrès du GSPC tenu, dans les jours qui ont précédé cette action, à Akfadou, région boisée plus ou moins limitrophe de la daïra de Sidi Aïch, qui aurait abrité des rencontres du genre à en croire les spéculations qui ont souvent précédé les ratissages, dont un est en cours dans la région, engagés par les forces combinées de l?armée. En répondant à la première comme à la seconde commande, l?imprimeur dit avoir agi sous la menace de mort et avoir été rassuré par le fait d?avoir informé à temps les services de sécurité, croyant l?affaire prise en mains. Le ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle, soit la même sanction requise à l?encontre de deux accusés sur trois qui ont comparu le lendemain pour avoir accédé à des demandes d?un groupe terroriste pour des approvisionnements répétés en produits alimentaires. Le tribunal les a condamnés pour apologie d?actes terroristes armés et non-dénonciation de groupes terroristes armés, à 30 mois de réclusion criminelle, 100 000 DA d?amende et une privation de leurs droits civiques pendant deux ans, tandis que le troisième s?en est sorti avec 6 mois de prison avec sursis. Les faits se sont produits entre 2003 et 2006 dans un petit village isolé en pleine forêt, Laâzib Amokrane, dans la commune de Beni K?sila, dans lequel un groupe de quatre terroristes avait pour habitude de faire des incursions.


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