? Trois trentenaires ont été condamnés, ce dimanche à Oran, à huit ans de prison pour transport et détention en vue de mise en vente d'un millier de capsules d'ecstasy.Les faits remontent à septembre 2016 quand F. Hichem et R. Sid Ali, tous les deux originaires de la wilaya d'Alger, ont été interpellés par un barrage des douanes à la sortie de Maghnia. Une fouille du véhicule a permis aux douaniers de mettre à jour une cache dans le tableau de bord où étaient dissimulées 950 capsules d'ecstasy. Ainsi pris en flagrant délit, les deux suspects font des aveux complets en désignant un certain Brahim comme étant le fournisseur auprès duquel ils se sont approvisionnés de cette marchandise contre 620 DA l'unité. La description fournie par les deux hommes et l'analyse des appels téléphoniques échangés avec le fournisseur présumé permet aux enquêteurs de déterminer la position du téléphone dudit Brahim (haï de Boudaoud) et de soumettre aux suspects des photographies des trafiquants les plus connus du quartier en question.
Ce qui aboutit à l'identification et l'interpellation du fournisseur présumé. Durant toutes les étapes de l'instruction, Hichem et Sid Ali maintiendront leurs déclarations jusqu'au moment de la confrontation où ils annoncent subitement qu'il ne s'agit pas «du Brahim qui leur avait vendu les psychotropes et s'était chargé de les dissimuler dans le tableau de bord». Ce qui n'empêchera pas les trois hommes d'être inculpés pour transport de drogue et détention en vue de commercialisation en bande organisée, suivant l'article 17, alinéas 1 et 3, de la loi 04-18 portant prévention et répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes.
Devant le tribunal criminel de première instance près la cour d'Oran, Hichem et Sid Ali maintiendront leurs aveux tout en continuant à soutenir ne pas connaître le troisième accusé : «Mais c'est vous qui l'avez cité et qui l'avez identifié !», s'emporte le président : «C'est bien Brahim qui nous a vendu la marchandise mais pas ce Brahim-là», s'entêteront-ils à nier malgré l'insistance du magistrat.
La déposition de M. Brahim sera, elle, très brève et même le président d'audience ne tentera pas de mettre l'accusé sous pression : «Je ne connais pas ces hommes-là et je n'ai rien à voir avec cette affaire». Alors que la représentante du ministère requerra 20 ans de réclusion sans exposer le moindre argument, les avocats de Hichem et Sid Ali plaideront les circonstances atténuantes «qui ont commis une bêtise mais ne présentent pas un profil criminel», tandis que la défense de M. Brahim demandera l'acquittement pur et simple. Après délibérations, le tribunal condamnera les trois hommes à huit ans de prison.
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Posté Le : 05/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Nadir
Source : www.lequotidien-oran.com