Algérie

Tribunal criminel



Il se faisait passer pour un colonel membre de la famille du président Ils exigeaient d?énormes sommes d?argent pour intercéder, en faveur de leurs victimes potentielles, auprès des autorités concernées par leur problème. Deux prévenus, D.H.A. et M.M. ont comparu, hier, devant le tribunal criminel siégeant au niveau de la Cour d?Oran, pour les principaux chefs d?accusation d?usurpation de personne et de profession, faux et usage de faux, abus de confiance et menace de mort. Selon les faits consignés dans l?arrêt de renvoi, le dénommé D.H.A., plus connu sous le prénom « Samir », se faisait passer pour un colonel de la sécurité militaire et membre de la famille du président Bouteflika. Son coaccusé, M.M., prétendait quant à lui être un officier du service de renseignement français, DST, et qu?il avait des accointances à tous les niveaux parmi les gouvernants. Le duo exigeait d?énormes sommes d?argent pour intercéder, en faveur de leurs victimes potentielles, auprès des autorités concernées par leur problème. Ils promettaient même des papiers français pour ceux qui souhaitaient s?installer dans l?Hexagone. Lors de la visite du roi d?Espagne, Juan Carlos, à Oran, ils auraient également arnaqué plusieurs personnes en prétendant faire partie de la délégation présidentielle algérienne Toujours est-il qu?une sourcière a été dressée par les éléments des services de sécurité chez un notaire à Haï El Yasmine, où les mis en cause s?apprêtaient à commettre un enième délit. Ils ont été interpellés en possession de différents faux documents. Fausses pièces administratives Les perquisitions qui ont été opérées dans le domicile de chacun d?eux ont permis la découverte d?un lot de faux documents officiels (actes de naissances en arabe et en français, fausses pièces administratives des services consulaires français, CIN, permis de conduire, documents de voyage sur lesquels étaient apposés de faux visas, etc.). Hier, en se relayant à la barre, les prévenus ont rejeté les griefs retenus contre eux. M.M. a déclaré « ne pas connaître son coïnculpé et n?avoir rien à avoir avec cette affaire », des déclarations similaires ont été formulées par D.H.A. « J?étais en prison lors de la visite de Juan Carlos », a-t-il insisté. Le représentant du ministère public a mis en exergue « le préjudice moral et financier causé à des familles à travers les agissements frauduleux des prévenus ». L?avocat général a conclu son réquisitoire en requérant une peine de 15 années de réclusion criminelle pour chaque accusé. La défense a plaidé en substance les circonstances atténuantes en soulignant l?insuffisance de preuves pouvant incriminer ses mandants. Au terme des délibérations, le tribunal criminel a condamné chacun des deux prévenus à une peine de 5 ans de réclusion. Une peine de 20 années de réclusion criminelle a également été prononcée par contumace à l?encontre d?une troisième personne, S.K., mise en cause dans cette affaire et actuellement en fuite.


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