Algérie

Trésors du sud



Trésors du sud
DjanetC'est d'abord une oasis riche en eau, ce qui lui confère des atouts de culture de dattes, de fruits et légumes, suffisamment pour pourvoir à ses besoins locaux. De plus, sa position de carrefour, où transitent des marchandises en provenance du Niger et de la Libye, a certainement un apport non négligeable à ses revenus. Mais la richesse indiscutable de Djanet, ce sont ses sites féeriques, ses vestiges de réputation mondiale, ses vues imprenables attribuant du coup la place de principal pôle du tourisme au Tassili N'Ajjer. Mais, paradoxalement, cette région, que tout le monde s'accorde à définir comme l'une des plus belles du monde, manque cruellement de touristes. Pour pallier cet inexplicable déficit, les autorités nationales ont décidé d'accorder à la zone une extension de 1.000 hectares ainsi que de nombreux projets d'infrastructures d'accueil d'une capacité de 1.600 lits, alors qu'actuellement toute la région -Djanet-Illizi-In-Amenas- ne dispose que de 300 lits. Ce qui est dérisoire par rapport à ses immenses potentialités. Mais est-ce uniquement une affaire de lits ' Certainement pas ! Il y a à l'évidence un manque cruel d'informations qui désavantage énormément une région paradisiaque et donc méconnue. Avec son site de la Tadrart rouge, sa richesse archéologique, ses 5.000 gravures rupestres dont les plus anciennes datent de 12.000 ans ! Avant que le désert ne vienne remplacer d'immenses espaces de verdure. Avant que la mer ne se retire...Lalla BadiNon ce n'est pas le nom d'une localité ou d'un lieu dit du désert. C'est celui d'une diva du Grand-Sud. Originaire d'Illizi, elle s'est d'abord initiée dans le « Tindi », tambour en peau de chèvre sur lequel une femme tape et l'autre chante sous le son strident des youyous. Lalla Badi est devenue tout de suite la plus renommée des chanteuses de Tindi et elle est sollicitée de partout pour animer les fêtes. Mais sa réputation dépassera les frontières quand, dans les années 70, elle a l'idée lumineuse d'introduire la guitare dans son chant et elle donnera ainsi naissance à un authentique blues touareg. Plus tard, elle sera sollicitée par le groupe Tinariwen (dont le nom signifie « les déserts » pluriel de Ténéré), originaire du nord du Mali et créateur de la musique assouf qui signifie la solitude, l'exil, la souffrance, qui font l'âme du blues américain. La jonction entre ce groupe et Lalla Badi sera une réussite totale, tant et si bien que plusieurs chanteurs étrangers s'en inspireront. C'est vrai qu'à écouter la diva targuie est un véritable pansement de l'âme.La SebeibaDu 1er moharram à l'Achoura, pendant dix jours et dix nuits, les habitants de Djanet fêtent la Sebeiba, un rituel qui dure depuis des millénaires et qui scelle la paix entre les tribus qui se livraient jadis des guerres fratricides. Alors, après la traditionnelle visite du mausolée de Moulay Aberrahmane, un saint de la région, les tribus du Hoggar se livrent à des joutes amicales sous l'?il de l'Aménokal. Femmes et hommes dansent et chantent à s'épuiser, dans une ambiance de ripailles offertes par les tribus. Devant l'?il émerveillé des touristes. Quand il y en a.


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