Algérie - Ammal

Trésor Caché de Ammal



Trésor Caché de Ammal
La commune d’Ammal, tel que s’offre pour beaucoup de passagers de l’est et au promeneur - qui ose - d’Alger, telle une tranche d’asphalte en plus dans leurs parcours divers , bien entendu vers des endroits plus surs et plus accueillants. Et pourtant, il y aurait quelque chose dans cette même tranche qui empêche l’esprit du conducteur de sombrer dans la banalité d’une route nationale, sinueuse et surtout surélevée par nature et diversité. Les gorges d’Ammal et le tunnel de Sidi Ahmed Zerrouk , où le subconscient désobéît à l’âme qui foulera ses entrailles, affichant à jamais cet endroit féerique et insolite dans l’itinéraire des plus entretenus de l’Algérie. Outre cette tranche d’asphalte creusée le long de Oued Isser, cernée de toute part par des montagnes, la commune de Ammal s’étend telle une écharpe dans la wilaya de Boumerdes, de l’est à l’ouest avec le même rythme d’altitude nichée de plusieurs villages de part et d’autre de la route nationale N°5.

Le chef lieu de la commune, sert à héberger le siège de l’APC et à rappeler les limites géographiques du dernier découpage effectué, loin de refléter le vrai visage d’une région des plus riches en Algérie, ni même de se réjouir de sa superficie, et de sa position stratégique puisque un peu plus haut du même endroit géographique au pied de djebel bouzegza, on peut facilement fixer au bout du nez, la fameuse baie d’Alger tout en savourant la brise du nord émanant des profondeurs de Zemmouri. Le chef lieu de la commune, oublie même de s’habiller du fruit de la civilisation au seuil de ses portes : Une route nationale, Une voie ferrée et une rivière abondante, c’est déjà un seuil de richesse, de nature à permettre le départ et l’accès à d’autres ressources. Celles de la commune de Ammal sont simplement invisibles à tout esprit dépourvu de culture et d’intérêt de construire et d’évoluer. La commune d’Ammal marque le pas depuis la nuits des temps, ses reliefs au prolongement du massif de djebel bouzegza se révèlent être d’un type de formation géologique particulier chez les initiés du domaine. Des hypothèses de passage dans cette région de l’homme primitif ont même été émises par des chercheurs. Ainsi la nature divine et toute clémente offre des visages divers et des sites dignes d’exploration, des terres agricoles et des forets riches et denses , de nombreuses sources d’eau , dont la source thermale de Thellat qu’a titre indicatif sept sources à fort débit se déversent dans le Oued Isser au niveau des gorges d’Ammal, citant Acharchar, et Thala Oudjedjidh qui a le mérite de guérir la gale. S’ajoute à cela une mosaïque de rochers et de falaises, des lits de rivière éteintes ainsi que des grottes pour les amateurs de spéléologie, ce prestigieux décor est couronné par l’une des rares empreintes du temps a savoir, par des fossiles rupestres inexplorés. Au moins 6 types de fossiles sont remarquables à l’œil nu d’un amateur, des coquillages, des squelettes d’insectes et des arêtes de poisson ornent la surface des roches d’Ammal d’un air à défier les spécialistes de la paléontologie. On y trouve même de ces fossiles dans le port de Zemmouri, sur les blocs de pierre qui servent de digue, enlevés de la carrière de Timizar, Ah ! la seule fausse exploitation de la commune d’Ammal, une carrière qui a abusé jusqu’à effacer le nom de la localité qui l’a hébergée. En matière de ressources minière, la commune d’Ammal dispose d’un gisement de marbre de Tijijga, inexploité, de qualité supérieure (classé 2eme en Algérie) ainsi que quatre différents gisements de métaux d’importance moyenne.

Un peu d’histoire, ou le témoignage de beaucoup d’événements de notre histoire. Cette localité, servit d’abord de zone de replis et de sécurité pour les rivaux des dynasties et règnes de l’Algérois, autrement sa proximité de l’ancien axe routier de l’est, la commune de Ammal garde glorieusement « Tamsammart » un tronçon de pavé de l’époque turque près du village Ait Oulemmou, il s’avère que les Deys et les notables turcs marquaient toujours une pause à Ain Soltan, dans leurs voyages vers l’est, un endroit magnifique au pied de djebel Bouzegza. Atterrissant plus près, les maquis de Ammal, étaient l’antre des moudjahidines durant la guerre de libération nationale, et ont honorablement accueillis le colonel Ouamrane, le commandant Si Azzedine, Si Tayeb, Si Smail, et les locataires Djeha, et Si Lakhdar qui a combattu sous les ordre de Ali Khodja pour mettre hors de combat la section du sous-lieutenant Arthur en 1956 à Djerrah.

Enfin, il n’échappe à personne que la nature rivalise autant qu’elle peut la pensée humaine, Osons le dire que la commune d’Ammal n’a trouvé aucune difficulté de garder ses trésors, mis a part les voies tracées par les colonialistes français. Les Ammaliens ont le regard dévié par la réalité, et on se réveille d’un événement dramatique comme si la localité incarne une légende de feu, justement pour que seule la sagesse triomphera.

Cordialement

A. hini


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